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A l’origine de cette baisse des exportations et la hausse des importations, il y a diminution des exportations des engrais et, dans une moindre mesure, du sucre raffiné et des lubrifiants et une augmentation des importations de gaz et de pétrole, de dattes, de cobalt, de café et d’appareils audiovisuels.
Par pays, la baisse des exportations est plus prononcée avec l’Algérie, le Nigeria et le Ghana. Et la hausse des importations est plus prononcée depuis l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie, le Congo et la Libye.
Si l’excédent avec l’Afrique a atteint les 2,64 milliards de DH, il a fortement baissé par rapport à 2016 qui a enregistré 6,67 milliards de DH, soit une baisse de 4,4 millions de DH.
A noter que la balance commerciale du Maroc est déficitaire avec la plupart des régions du monde y compris l’Océanie. Il est de 6% avec l’Europe, principal partenaire commercial du Royaume, soit -6,6 Md DH, de 65,9 Mds avec l’Asie contre 57 Md DH auparavant. En revanche, le déficit enregistré avec l’Amérique et l’Océanie diminue respectivement de 1,6 Md DH et 85,8% ou 0,6 Md DH.
S’agit-il d’une tendance baissière qui risque de perdurer ? En effet, la balance commerciale avec l’Afrique a été déficitaire pour le Maroc entre 1999-2007. Le Royaume importe davantage qu’il exporte. A partir de 2008, les exportations marocaines explosent pour passer de 619,4 millions à 1,3 milliard de dollars en 2014, soit une croissance annuelle moyenne de 13,4%, a expliqué, dans ce sens, Moubarack Lo dans un rapport intitulé « Relations Maroc-Afrique subsaharienne: quel bilan pour les 15 dernières années ? ».
Selon lui, durant cette période, les importations marocaines en provenance de l’Afrique subsaharienne ont chuté et sont passées de 523 millions de dollars en 2008 à 300, 8 millions de dollars en 2014, soit une baisse annuelle moyenne de 8,8%. Par ailleurs, ces exportations et importations représentent respectivement 6,7% et 0,7% du total des exportations et importations marocaines. Ainsi, on note une balance commerciale excédentaire en faveur du Maroc depuis 2008, ce qui traduit un retournement de tendance par rapport à la période 1999-2007.
Pourtant, et malgré ces résultats, Moubarack Lo a précisé que l’Afrique subsaharienne représente toujours une faible part des échanges commerciaux du Maroc qui n’est que son 46ème partenaire commercial. Cette faiblesse des échanges entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, par rapport à leur potentiel, peut être attribuée, selon lui, à plusieurs facteurs qui relèvent principalement de la déficience des infrastructures de transport (manque de lignes maritimes et de liaisons terrestres ou ferroviaires, notamment) qui occasionne des surcoûts qui pèsent lourdement sur le volume des échanges commerciaux ; de l’insuffisance de diversification, de sophistication et de complexité des produits exportés et de leur inadaptation à la demande; du faible dynamisme du partenariat et de l’absence de cadres adaptés de coopération commerciale renforcée (zone de libre-échange Maroc-Pays d’Afrique subsaharienne, accord de partenariat économique, etc.).
Le Maroc doit également faire face à une très forte concurrence des pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni), de l’Amérique (Brésil et Etats-Unis) et de l’Asie (Inde et Chine) dont les montants des exportations sont de loin supérieurs à ceux du Maroc. « Cet état de chose pourrait être associé à plusieurs raisons telles que l’ancienneté du partenariat qui lie ces différents pays à l’Afrique subsaharienne, à leur influence sur le marché mondial et à la compétitivité (prix et qualité) de leurs produits », a-t-il conclu.