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Le CMC précise cependant que les estimations effectuées se limitent aux seules pertes en capital directement productif affecté par les inondations ainsi qu’aux pertes en production et de valeur ajoutée au niveau des différents secteurs d’activité pour déboucher sur une évaluation globale en termes de PIB.
Au plan des infrastructures économiques d’abord, les intempéries ont causé des dégâts importants au niveau du réseau routier, des équipements collectifs, des ponts et voies d’accès secondaires. En adoptant des hypothèses probables sur l’amortissement moyen de ces infrastructures, leur vétusté et leur durée de vie, et en se basant aussi sur les montants alloués pour leur aménagement ou leur remplacement, l’estimation des pertes subies de capital fixe en travaux publics devrait avoisiner les 730 millions de DH. En ce qui concerne le bâtiment, les inondations ont provoqué des dommages sérieux au niveau des constructions pour usage d’habitation et ont fait perdre en partie ou en totalité les logements d’environ 4.900 ménages. On estime ainsi que 2650 habitations précaires construites dans leur majorité en pisé ont été totalement détruites. La perte du capital en bâtiment évaluée sur la base aussi bien des informations quantitatives fournies par les services administratifs concernés que des déclarations des sinistrés devrait, en toute probabilité, approcher le montant global de 286 millions de DH.
Le Centre marocain de conjoncture fournit plus de détails: Outre les dégâts causés au niveau des productions des spéculations de l’année, des pertes en capital ont été enregistrées également au niveau du secteur agricole. Ces pertes correspondent plus particulièrement au bétail décimé, aux plantations endommagées ou totalement arrachées et aux installations et aménagements détruits (puits, écuries, matériel de pompage, etc.). Les 1371 têtes de bétail décimées, les 4025 ruches d’abeilles endommagées et les pertes des installations déclarées constituent en effet une dégradation subite d’actif naturel et une diminution du capital. On estime sur la base des données actuellement disponibles que ces pertes en capital pour le secteur agricole s’élèvent à un montant brut atteignant 132,5 millions de DH.
En plus de la dégradation du capital productif dans les secteurs les plus exposés, les précipitations abondantes du mois de février ont été à l’origine d’une perte substantielle en matière de flux de produits et en termes de valeur ajoutée pour l’année 2010. Les principales activités productives ont été affectées avec des intensités différenciées, d’une manière directe ou par ricochet, durablement ou pour un temps relativement réduit. Il s’agit en premier lieu de la production agricole qui a subi des dommages importants sur des superficies atteignant 168.000 ha de cultures, notamment celles des céréales, des légumineuses, de la betterave à sucre ou encore des cultures maraîchères. Les activités d’élevage ont été lourdement touchées avec une perte de bétail estimée à près d’un millier et demi de têtes en plus des dommages causés à la production avicole. Il en est de même de certaines activités industrielles qui ont été sérieusement gênées au niveau de leur propre processus de production ou à travers les dysfonctionnements du système d’approvisionnement et des circuits de distribution. Enfin, les activités de commerce et de transport ont été aussi affectées par les difficultés d’accès à la clientèle survenues avec l’intensification des intempéries.
La perte du secteur agricole évaluée en termes de valeur ajoutée a été approchée par type de culture et par produit d’élevage sur la base des informations fournies par le Département de l’agriculture en utilisant les structures des comptes agricoles détaillés et les normes de référence correspondant à une campagne agricole moyenne. Selon cette approche, les pertes subies au niveau de la production du secteur agricole s’élèveraient à environ 5,2 milliards de DH, soit 5,8 % de la production totale du secteur. Cette baisse devrait se répercuter d’une façon proportionnelle sur la valeur ajoutée agricole et ferait fléchir cet agrégat en comparaison avec l’année 2009 de 7,6% au lieu de 4,3% avancé comme prévision par le CMC avant les inondations.
S’agissant du secteur industriel, sur la foi des indicateurs obtenus à partir des principales enquêtes de conjoncture qui ont couvert le mois de f é v r i e r, la production des industries manufacturières aura fléchi en raison des mauvaises conditions climatiques. Les sous- branches les plus affectées sont l’industrie agroalimentaire et la chimie et parachimie. Les services dans leur ensemble, notamment le secteur du tourisme, le transport et les activités de logistique et de commerce ont été aussi touchés à des degrés divers par les perturbations climatiques et les difficultés de transport.