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Dans ce contexte, le Bureau national de la Chabiba ittihadia a publié un communiqué, empreint d’urgence et d’indignation. Mettant en lumière les défaillances structurelles du gouvernement actuel et sa gestion chaotique des politiques publiques, la Jeunesse ittihadie appelle à une action immédiate pour résoudre les problèmes qui minent les secteurs vitaux de la santé, de l'emploi et de l'éducation.
Santé à genoux
Le secteur de la santé,souvent considéré comme la colonne vertébrale d’une nation prospère, se trouve aujourd’hui à genoux. Les tensions y ont atteint un paroxysme inquiétant. La répression brutale et injustifiable desforces de l’ordre d’une manifestation du personnel de santé en est la preuve formelle et incontestable.
C’est fort de café. Ce n’était rien de plus qu’une marche pacifique. Organisée au cours de la semaine écoulée, elle visait à exiger du gouvernement une réponse adéquate aux revendicationslégitimes destravailleurs du secteur de la santé. Elle s'est malheureusement soldée par de nombreuses arrestations et blessures dues à l'usage disproportionné de la force. Lesimages de ces événements, frappantes de violence et de désespoir, ontsecoué notre conscience nationale.
Dans son communiqué, la Chabiba ittihadia dénonce avec fermeté cet «abus de pouvoir» et rappelle «la nécessité cruciale d'améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé».«Ces derniersjouent un rôle fondamental dans notre système de santé, surtout dans le cadre du projet ambitieux de généralisation de la couverture sanitaire», estime la Jeunesse ittihadie. «Pour réussir ce projet, il est impératif de renforcer lesinfrastructures, d’améliorer les conditions de travail des professionnels et d’honorer les accords signés avec leurs représentants syndicaux», précise-t-on. «Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons bâtir un système de santé digne de ce nom, à la hauteur des aspirations de notre peuple», ajoute ledit communiqué.
Mépris insultant
Le secteur de l'éducation n’est pas non plus épargné par cette gestion chaotique. Les étudiants en médecine, confrontés à une politique gouvernementale sourde, aveugle et incapable de répondre aux défis actuels, manifestent depuis plusieurs mois pour dénoncer l'inaction et l'indifférence des autorités.
Les appels désespérés de ces futurs médecins résonnent comme un écho poignant à travers les amphithéâtres désertés. Leurs manifestations ont commencé par des grèves d'avertissement et des rassemblements, mais l’inertie du gouvernement a conduit presque unanimement les étudiants à entamer une grève ouverte qui menace non seulement leur avenir académique, mais aussi la qualité des soins de santé dispensés aux citoyens marocains.
Leur détermination à obtenir des réponses claires et des actions concrètes souligne l’urgence d’une réforme profonde et sincère. Ils ne réclament pas seulement des améliorations structurelles et matérielles, mais aussi un véritable engagement politique pour leur avenir et celui de ce secteur vital, dont dépendent la santé et le bien-être de la nation entière.
La Chabiba ittihadia exprime, dans son communiqué, son soutien indéfectible aux étudiants en médecine. Elle loue également «le courage des membres du Groupe socialiste-Opposition ittihadie pour leur position au sein du Parlement qui a, une nouvelle fois, démontré l’entière responsabilité du gouvernement dans la persistance de cette crise». Après avoir constaté le refussystématique du gouvernement de répondre à leurs demandes de discussion sur des sujets d'intérêt public vital, les députésittihadis ont décidé de se retirer de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre desreprésentants. Le sujet du boycott des examens par les étudiants en médecine, une question cruciale pour des milliers d'étudiants et leurs familles, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
En plus d’exacerber les tensions dans ce dossier épineux, le gouvernement démontre une fois de plus son mépris pour le processus démocratique et le rôle essentiel du Parlement. Son refus de répondre aux demandes de prise de parole sur un sujet aussi important est non seulement un affront aux représentants de la Nation, mais également à l'ensemble des citoyens marocains. Ce rejet de tout débat sur des questions urgentes est symptomatique d'une volonté de contourner la transparence et de réduire au silence toute opposition légitime. C’est également le signe d’une inquiétante déconnexion des réalités et préoccupations des citoyens.
La Chabiba ittihadia considère, à cet égard, que «le gouvernement doit impérativement engager un dialogue constructif, respecter ses engagements et faire montre d’une véritable volonté politique en vue de résoudre cette crise».
Dernière illusion
L’autre facette de la crise soulevée par la Jeunesse ittihadie est celle de l'inefficacité flagrante des politiques de l'emploi destinées aux jeunes. Le gouvernement actuel, malgré ses promesses flamboyantes, s'est montré incapable de lutter efficacement contre le chômage. Le taux de chômage, atteignant des sommets alarmants de 13%, témoigne de la profondeur du malaise et résonne comme une véritable claque à la face de ceux qui se sont laissé berner par les discours pompeux.
«Censés offrir des solutions pour les jeunes en situation de chômage, des programmes tels que "Awrach" et "Forsa" se sont avérés n’être que des pis-aller temporaires, des pansements sur une plaie béante. En plus de ne pas être en mesure de répondre aux besoinsréels desjeunes Marocains», estime le Bureau national de la Chabiba ittihadia, avant de rappeler que «le gouvernement actuel s’est révélé être le moins performant dans la lutte contre le chômage et la création d'emplois».«Un constat qui découle inévitablement de ses politiques impopulaires», a précisé la Jeunesse ittihadie.
La jeunesse marocaine, débordante d’énergie, constitue l'épine dorsale de notre nation. Elle mérite mieux que des promesses creuses et des solutions temporaires et nettement insuffisantes. Elle a besoin de stratégies claires, basées sur une analyse rigoureuse de ses réalités et de ses aspirations.
En effet, le développement de politiques d'emploi efficaces nécessite une vision stratégique à long terme. Cela implique une collaboration étroite entre lessecteurs public et privé, une réforme éducative adaptée aux exigences du marché du travail et des investissements soutenus dans l'innovation et l'entrepreneuriat. La jeunesse marocaine doit être placée au cœur des priorités nationales, avec des programmes de formation professionnelle robustes, des opportunités d'emploi stables et des mesures incitatives pour encourager l'initiative personnelle. Ce n’est qu’en répondant adéquatement aux besoins et aux attentes de cette génération dynamique que nous pouvons véritablement bâtir un avenir prospère et durable pour notre pays.
Mehdi Ouassat