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«Le premier rapport de la BM sur l’état de l’enseignement au Maroc remonte à 1995. Ce premier document a levé le voile sur la situation désastreuse de notre enseignement», nous a indiqué Mohamed Kerkab, professeur d’économie à l’Université de Cadi Ayyad. Et de poursuivre : « Et depuis lors, les rapports n’ont cessé de se succéder. En effet, la BM dispose de nombreux experts et ces derniers doivent élaborer des rapports pour justifier leurs salaires et l’utilité de leur institution. Il faut savoir que ces études et rapports sont souvent inclus dans les clauses des prêts accordés aux pays demandeurs. Ce fut le cas pour le nôtre lors de la mise en œuvre du Plan d’urgence où certaines dispositions incluses dans l’accord avec de la BM imposaient l’élaboration de rapports rétribués par une partie des crédits contractés. Donc, il s’agit de rapports qui ne sont pas établis gratuitement».
Pourtant, notre source estime que ces rapports ne traduisent pas la complexité de la réalité marocaine. « Les économistes de la BM sont, en règle générale, des anglophones fortement influencés par l’idéologie néo-libérale et fort peu initiés aux problèmes spécifiques de chaque pays », nous a-t-elle affirmé. Et de préciser : « Ils se contentent souvent des statistiques élaborées par les gouvernements et n’accordent que peu de cas au vécu des populations locales puisqu’ils sont souvent issus de la classe bourgeoise». Ceci d’autant plus que ces rapports se contredisent, selon notre source, et ne proposent aucune solution. « C’est généralement le cas lorsque la BM demande aux Etats de réduire leurs dépenses sociales (santé, éducation, logement, etc.) tout en critiquant sévèrement la qualité des prestations de ces mêmes secteurs. C’est le cas du dernier mémorandum qui affirme que le Maroc accuse un retard d’un siècle alors d’autres rapports de la même institution ne cessent de vanter le développement et la résilience de l’économie marocaine ainsi que ses performances industrielles et commerciales ». Des contradictions relevées également à propos du rôle imputé aux enseignants dans la détérioration du secteur.
Selon le mémorandum de la BM, ces derniers sont embauchés parmi les titulaires de la licence dont la formation souffre de plusieurs lacunes, ou parmi les diplômés chômeurs qui choisissent l’enseignement par défaut et non par vocation. Beaucoup sont intégrés sans formation préalable, tandis que d’autres suivent une formation en mode «cocotte minute» dans les CRMEF, rapporte le quotidien «L’Economiste » qui affirme que durant l’enquête de la Banque mondiale, la majorité des enseignants rencontrés n’avaient pas suivi de formation continue au cours des dix dernières années! Peu compétents, les profs ont du mal à appliquer les différentes réformes concoctées par l’Education nationale. Des conclusions qui n’ont rien de nouveau puisque les documents publiés par la Banque mondiale considèrent souvent les enseignant(e)s comme faisant partie du problème que rencontrent bon nombre de pays en matière d’éducation. Ils estiment que la contribution de ces derniers reste limitée s’agissant de la qualité de l’éducation. Pourtant, le document en question reste muet sur la chaîne des responsabilités.
Mieux, la BM persévère dans ses contradictions en les considérant davantage comme des acteurs/trices clés de la solution qui doit être apportée aux problèmes du secteur.