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« Nous avons besoin aujourd’hui d’une nouvelle prise de conscience » pour améliorer les conditions des prisons et des prisonniers au Maroc, a souligné le président de l’OMP, Abderrahim El Jamai, lors de son allocution à l’occasion de cette conférence de presse qui a été dirigée par Nadia Benhida, membre du bureau exécutif de l’Observatoire.
Le rapport présenté par Abdellah Messdad, membre du bureau exécutif de l’OMP, a mis l’accent notamment sur la surpopulation dans les prisons du Royaume susceptible d’atteindre des seuils intolérables. A titre d’exemple, la prison locale de Marrakech a atteint un taux de 328,42%, celle de Nador 245,2% et celle de Souk Larbaa 190,4%. Seuls deux établissements pénitentiaires sur les 82 que compte le Maroc, ne connaissent pas ce problème. Il s’agit, en l’occurrence, de la prison agricole de Zayou avec un taux de surpopulation ne dépassant pas 85% et du Centre de réforme et d’éducation de Salé (82,75%).
Pour ce faire, Abderrahim El Jamai a appelé les autorités compétentes à repenser la politique pénale mise en vigueur, et ce pour remédier au problème de surpeuplement des prisons marocaines. D’autant plus que les statistiques révèlent que « le cas des détenus en prévention représente 40,8 % de la population carcérale. Et ce phénomène est le facteur principal qui accentue la dégradation de la surpopulation des prisons ». Et le rapport de préciser que « la question des détenus préventifs constitue un sujet de polémique tant pour les juristes, les défenseurs des droits de l’Homme que les responsables de ces établissements ». S’ajoute à cela la gestion des établissements pénitentiaires qui « grève lourdement le budget de l’Etat ».
Selon son rapport, au cours de 2015 et 2016, plus de 460 plaintes ont été examinées directement sans tenir compte de celles transmises à l’Observatoire par d’autres organismes ou encore celles relayées par la presse. Lesdites plaintes ont porté, entre autres, sur le transfert des détenus vers d’autres prisons, la violence, la maltraitance des prisonniers, les grèves de la faim, les difficultés d’accès aux soins, la privation de visite, le droit à la scolarité et à la formation professionnelle et la procédure de grâce.
Un autre volet, et non des moindres, évoqué à maintes reprises par le batônnier Abderrahim El Jamai, concerne la réinsertion des prisonniers. « C’est un point capital », a-t-il soutenu. Selon lui, cette réinsertion n’est guère aisée, car elle ne nécessite pas seulement des mesures administratives, mais elle exige avant tout une vision globale et une politique publique qui interpellent de nombreux intervenants tels que les départements de la Santé, de l’Emploi, de l’Education… tout en sollicitant la contribution de la société civile. Dans sa finalité, le problème de la réinsertion ne concerne pas uniquement les pouvoirs publics, mais également la société tout entière.
Par ailleurs, le rapport propose une série de recommandations dont l’objectif est d’améliorer la vie carcérale au Maroc. Dans ce sens, il appelle à l’harmonisation du système juridique national régissant les prisons avec les normes internationales, au lancement du processus de mise en place du Mécanisme national de surveillance des lieux de détention, à l’adoption des peines alternatives et non privatives de liberté et à l’abolition de la peine de mort.
Il convient de rappeler enfin que ledit rapport de l’OMP s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de la société civile pour le respect des droits humains dans les prisons » réalisé en partenariat avec l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID).