Les forces du président Abd Rabbo Mansour Hadi ont été engagées dans des affrontements avec les rebelles chiites houthis à Sarwah dans la province de Marib, à l'est de la capitale Sanaa, ainsi qu'à Nahm, plus au nord-est, et à Baihan, dans la province de Chabwa (sud), selon les mêmes sources.
Au total, sept soldats pro-Hadi ont été tués lundi à Sarwah où les rebelles ont progressé et réussi à reprendre deux positions aux forces progouvernementales. Les deux camps ont subi des pertes dans les affrontements à Nahm, ont précisé ces sources.
A Baihan, un soldat a été tué et neuf autres blessés lorsque les rebelles et leurs alliés --des unités militaires restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh-- ont bombardé une base des forces pro-Hadi, selon les même sources.
Entré en vigueur dimanche à 21H00 GMT, le cessez-le-feu est globalement respecté, malgré des violations "commises par les rebelles chiites", a assuré lundi à l'AFP le général Mohamed Ali al-Makdashi, chef d'état-major des forces pro-Hadi.
"La cessation des hostilités semble tenir globalement" au Yémen, a estimé pour sa part lundi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, tout en relevant la persistance de "certaines poches de violence" dans le pays.
Mais les rebelles ont accusé les forces loyalistes et la coalition militaire arabe conduite par l'Arabie Saoudite, qui soutient M. Hadi, d'avoir commis "39 violations de la trêve" lundi, à Taëz (sud-ouest), Marib et Chabwa notamment.
Leur porte-parole, Mohamed Abdessalam, a prévenu que "la poursuite des opérations militaires pourrait entraver le processus de paix et réduire les chances de tenir le dialogue" politique interyéménite, prévu à partir de lundi prochain au Koweït sous l'égide de l'ONU.
Les membres des commissions, formées par les deux camps pour superviser le cessez-le-feu, se sont rencontrés pour faire le point de la situation sur le terrain et discuter des mesures à prendre, "en consultation avec l'ONU", pour l'acheminement de l'aide humanitaire dans les zones les plus affectées par la guerre.
Par ailleurs, un kamikaze a activé sa ceinture d'explosifs près d'une enceinte sportive d'Aden, dans le sud du Yémen, tuant quatre personnes et en blessant au moins dix autres, rapportent mardi plusieurs témoins.
L'attaque visait apparemment un groupe de jeunes gens sur le point de s'enrôler dans l'armée gouvernementale, ont dit les témoins.
Si l'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, les soupçons se portent sur les groupes djihadistes qui ne sont pas concernés par le cessez-le-feu décrété par les principaux belligérants.