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Deux jours auparavant, deux personnes ont été tuées et 34 autres blessées, dont quatre grièvement, dans un accident de la circulation à Marrakech.
Au total, près de 42 personnes avaient trouvé la mort et 1259 autres ont été blessées, dont 81 grièvement, dans plus de 1000 accidents de la circulation entre le 29 août et le 22 septembre dans les périmètres urbains. Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ces accidents sont dus principalement au défaut de maîtrise des véhicules, à l’inadvertance des piétons et des conducteurs, au non-respect de la priorité, à l’excès de vitesse, au changement de direction sans avertissement préalable, au non-respect des feux de signalisation, à la circulation sur la voie gauche et en sens interdit, au dépassement défectueux et la conduite en état d’ébriété.
En gros, ce sont les mauvais comportements des usagers de la route qui sont mis à l’index. Les facteurs humains apparaissent donc comme les seuls responsables de plus de 90% des accidents corporels.
Un constat largement confirmé par une étude menée en 2010 par le Comité national de préservation des accidents de la route (CNPAC) qui pointe du doigt certains comportements irresponsables que connaissent nos routes. En l’occurrence, l’excès de vitesse, le non respect des feux de signalisation et des stops.
Ainsi, l’étude a fait ressortir que l’excès de vitesse est plus répandu dans les zones urbaines (18%) que rurales (14%). 54% de ces infractions enregistrées ont été commises sur les routes nationales et seulement 6% sur les autoroutes.
Concernant, le respect des stops, l’étude du CNPAC a indiqué que 94% de l’échantillon de cette étude ne respectent pas les stops. Et sur ces 94%, 85% le font en toute connaissance de cause et 15% sans prendre les précautions d’usage.
Le CNPAC a, par ailleurs, souligné que le non-respect des stops augmente les week-ends pour atteindre les 96%.
S’agissant du respect des feux rouges, l’étude a noté qu’un conducteur sur 10, soit 9%, les grille souvent.
Pourtant, ce taux varie selon le genre du véhicule. Il atteint les 7% chez les poids lourds, 6% chez les voitures légères, 8% chez les petits taxis, 7% chez les grands taxis et 29% chez des motocycles. A noter que ces derniers représentent près de 80% des cas de décès. L’étude a démontré également que 84% des usagers de la route commettent cette infraction en hésitation et les 16% restants sans aucune précaution. Le CNPAC a enregistré que cette infraction est récurrente tout au long de la semaine, notamment entre 08h00 et 08h30.
Le durcissement des législations dans le domaine routier a-t-il réussi à changer la donne et atténuer le nombre des infractions et donc des accidents ? Vu l’état actuel des choses, il semble que la réponse est non. Car malgré les fortes amendes prévues dans le nouveau Code de la route, il semble qu’elles n’ont pas réussi à faire réfléchir les mauvais conducteurs. Ceci d’autant plus qu’aucune étude sérieuse n’est venue confirmer ou infirmer l’importance de l’impact du mauvais état de certaines chaussées ou de l’occupation illégale, en périmètres urbains, de ces dernières par des vendeurs ambulants ou autres, en matière d’accidents.