Les cancans de la CAN

Vahid. Le sélectionneur de l’Algérie Vahid Halilhodzic a déclenché quelques rires lors d’une conférence de presse à l’ambiance pourtant pesante après la défaite contre la Tunisie (1-0). Pourquoi avoir aligné trois milieux récupérateurs ? Réponse du Franco-Bosnien: “Trois récupérateurs ? Non, il y en avait dix, et même lui (son gardien Raïs Mbolhi assis à côté de lui, ndlr) a récupéré le ballon, malheureusement une fois dans ses filets”. Un peu plus tard, Mbolhi a été interrogé sur le manque éventuel de prise de risque offensive et ne savait quoi répondre. “Dis-lui ce que tu veux”, lui a dit son entraîneur. Puis: “Dis-lui que c’est la faute à Vahid”.
Vahid (bis). A la sortie de la conférence de presse, il y eut un échange tendu entre Vahid Halilhodzic et un journaliste algérien, qui se plaignait du “manque de disponibilité” de la délégation des Fennecs vis-à-vis des 124 journalistes algériens venus à Rustenburg. “On fait tout ce qu’il y a dans le règlement, lui a objecté l’entraîneur. Qu’est-ce que vous voulez ? Vous voulez rentrer dans ma chambre ?” Le journaliste lui a alors reproché de privilégier la presse étrangère à la presse algérienne. “Je ne suis pas votre salarié, je fais ce que je veux !, » a répliqué Halilhodzic. « Vous me donnez des leçons de moralité ? C’est incroyable ça !” Et +Vahid+ de s’engouffrer dans sa voiture.
Bête. On appelle ça le carton bête. Pour célébrer son but sur penalty contre le Mali, le Ghanéen Wakaso a soulevé son maillot et l’a rabattu sur sa tête afin de laisser apparaître un message religieux (“Allah is great”, Allah est grand). Retirer son maillot ou le rabattre sur sa tête est sanctionnable, et le joueur a logiquement écopé d’un carton jaune dans la foulée. L’embêtant, c’est qu’il avait déjà été averti lors du premier match, pour avoir protesté auprès de l’arbitre: il sera donc suspendu lors du troisième. Et la CAF pourrait alourdir la sanction en raison de l’aspect religieux du message.
Panade. L’Angola, auteur d’un nul et d’une défaite, n’a toujours pas marqué le moindre but. Il faut dire que les Palancas negras (antilopes noires) connaissent une série inquiétante depuis près d’un an et la dernière CAN: les Angolais n’ont connu qu’un succès en neuf rencontres (matches de compétition et amicaux confondus), celui leur assurant la qualification pour le tournoi sud-africain, en barrage retour (2-0 contre le Zimbabwe après s’être incliné 3-1 à l’aller).
Grosse fatigue. Le président de la Confédération africaine de football Issa Hayatou a été surpris mercredi par les caméras en train de somnoler lors du match Afrique du Sud-Angola (2-0). Coutumier de l’exercice, le Camerounais, âgé de 67 ans et qui briguera un 7e mandat à la tête de la CAF en mars, a été soudainement réveillé par son voisin au moment où son image apparaissait sur l’écran géant du stade.
Colère. Le sélectionneur angolais Gustavo Ferrin a piqué une grosse colère en conférence de presse après la défaite contre l’Afrique du Sud (2-0). Sans remettre en cause la logique du résultat, Ferrin s’en est pris au corps arbitral, coupable d’avoir donné le coup d’envoi de la seconde période avant le changement réclamé par le camp angolais, une faveur pourtant accordée au pays-hôte. Les Palancas Negras ont ainsi évolué à 10 contre 11 l’espace d’une minute avant que les officiels ne réparent ce fâcheux oubli.