L’ année 2020 a été difficile pour la population rurale marocaine : chômage, perte de production agricole, mort de bétail… Des phénomènes qui ont été générés par la sécheresse et qui ont été amplifiés davantage par la crise liée à la Covid19. En fait, des chiffres remontant à fin décembre 2019 ont démontré que le déficit pluviométrique a atteint 37,6% par rapport à la campagne 2018-2019 qui, pour rappel, s'est soldée par une production céréalière en forte baisse à 52 millions de quintaux ; un taux de remplissage des barrages à usage agricole de 47,6% au lieu de 60,2% une année plus tôt et une situation du couvert végétal de moyenne à faible dans la majorité des régions agricoles du Maroc. Ce déficit pluviométrique a été amplifié par des températures inhabituellement élevées par rapport à la normale et qui ont fortement affecté les agriculteurs (chute des rendements, voire perte de production pour les semis précoces, ralentissement de la croissance des cultures entamées suite aux précipitations de fin janvier, maladies et attaques d'insectes, floraison avancée de l'arboriculture...) Une situation qui s’est amplifiée davantage avec l’interdiction de commerce de bétail suite à la décision des autorités de fermer les souks et de rendre tout déplacement hors de la région quasi-impossible. La crise a fini par toucher tout le monde, les riches comme les pauvres, mais les plus affectés sont ceux qui n’ont pas l’habitude de vivre dans la pénurie ou la pauvreté. Les allocations accordées par l’Etat ont servi au moins à subvenir à quelques besoins et nécessités pas plus.
Les campagnes marocaines victimes de la sécheresseLibé
Jeudi 31 Décembre 2020
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