-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
« Le parc de véhicules de la société de transport urbain de Casablanca est vétuste. La plupart des autobus en circulation ont dépassé les 50 ans. Et leur état se dégrade dangereusement malgré les travaux d’entretien », nous a confié une source syndicale sous le seau de l’anonymat. Et de poursuivre : «Il n’y a pas eu de renouvellement du parc depuis 2004 et l’information sur l’acquisition de 800 nouveaux véhicules par la société délégataire s’est avérée être une simple affabulation». Une affirmation qui suscite moult questions sur le sort de la convention signée en avril 2010 entre la commune de Casablanca et le délégataire et en vertu de laquelle, le Conseil de la ville avait versé une subvention de 200 millions de DH au délégataire pour la mise en place d’un plan social et l’acquisition de nouveaux bus, pour, respectivement, 35 et 165 millions de DH.
Pour notre source, cette situation est due au non-respect des dispositions du cahier des charges liant le Conseil de la ville à la société délégataire. «Les autorités locales n’ont pas assumé leurs responsabilités envers M’dina Bus. La commune urbaine a refusé de respecter ses engagements financiers. Cette situation perdure depuis longtemps et les dettes s’acculement alors que ce contrat devrait prendre fin en 2019 », nous a expliqué notre source. Aujourd’hui, la société enregistre un déficit structurel annuel de 120 millions de DH accumulé depuis la signature de la convention de gestion déléguée pour le transport collectif urbain par autobus avec la wilaya du Grand Casablanca en 2004.
Notre source va plus loin. Elle estime que la situation du parc roulant aurait été autre si l’Etat avait pris ses responsabilités. « Si les pouvoirs publics avaient injecté les fonds nécessaires dans les comptes de la Régie autonome du transport de Casablanca (RATC), on n’aurait pas débouché sur pareille situation. Plusieurs milliards de DH ont été gaspillés sans qu’aucune amélioration du transport urbain n’ait été constatée. La délégation de ce secteur à M’dina Bus n’a rien changé. A l’inverse, elle a davantage plombé la situation», nous a confié notre source. Et de préciser : «Aujourd’hui, on assiste plutôt à une inflation du nombre de directeurs. Chaque service a son propre directeur et nombre d’ingénieurs et de techniciens. On compte plus de 10 directeurs au sein de M’dina Bus alors que la défunte RATC n’était dirigée que par un seul directeur. Pis, tout ce beau monde touche de gros salaires estimés au total à 18.000.000 de DH».
L’annonce du lancement incessant d’un audit au sein de la société délégataire ne semble pas susciter l’enthousiasme de notre source. D’après elle, cet audit qui va se focaliser sur l’évaluation du contrat de gestion déléguée du transport collectif durant la période 2004-2015 et l’examen des aspects économique, financier, technique, juridique et de gouvernance, ne va pas servir à grand-chose. «Il faut faire plus que cela puisque tout le monde sait où ça bloque. Ni un audit ni un contrôle ne suffiront à arrêter l’hémorragie. Il y a un problème de gouvernance et de gestion et il faut un traitement de choc», nous a-t-elle déclaré. Un avis que partage une autre source syndicale qui s’est interrogée sur l’utilité d’un tel audit qui va coûter au moins 4,5 millions de DH. «Déjà en 2007, une mission d’évaluation du ministère de l’Intérieur avait mis en garde contre une situation financière critique et avait appelé à la mise en place de mesures d’urgence. Certes, il y a eu la mise en œuvre de certaines actions comme l’augmentation de 50 centimes du prix du ticket de voyage en janvier 2009 ainsi que la signature d’un certain protocole d’accord le 23 mars 2009 entre l’autorité délégante et le délégataire visant l’engagement de deux parties à mettre en œuvre les actions identifiées en vue de rééquilibrer le contrat. Pourtant, sept ans après la mise en place de ces mesures, la situation demeure la même voire dégradée et aucun changement ne s’annonce dans un avenir proche tant qu’on a des responsables qui s’intéressent fort peu ou pas du tout à la sécurité et au bien-être des citoyens», a-t-elle conclu.