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«Nous sommes préoccupés par la situation au Nord où il nous a été signalé des mouvements de troupes. Nous lançons un appel à toutes les parties belligérantes pour qu’elles se retiennent ( ) et créent les conditions de confiance et de sérénité propices à la tenue d’un dialogue constructif de paix», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie burkinabé, à l’issue d’une rencontre avec le président intérimaire malien Dioncounda Traoré.
Djibrill Bassolé, qui était l’émissaire du président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, a aussi exhorté à la patience pour la résolution de la crise.
«Qu’il s’agisse du processus du dialogue ou du processus de l’intervention et du déploiement militaire, tous les processus prennent du temps, ont besoin d’un certain délai de préparation et de mise en oeuvre. Je ne pense pas qu’il faille raisonner en termes de délais, mais d’objectifs que l’on veut atteindre», a-t-il dit.
«En tous les cas, l’objectif ultime, c’est (...) que le territoire soit réuni et que nous ayons une paix stable et durable», a-t-il conclu.
De nouveaux accrochages ont éclaté, mercredi, entre des militaires maliens et des combattants islamistes, qui auraient tenté une nouvelle fois de s’approcher des positions de l’armée gouvernementale à Mopti (centre), selon des médias.
Des habitants de la localité de Mopti, située à la limite des zones sous contrôle gouvernemental, ont déclaré avoir entendu des tirs à l’arme lourde, et évoquent une guerre entre les deux parties, alors que des sources militaires font état de mouvement des milices islamistes en direction de plusieurs localités sur toute la ligne de démarcation entre leurs zones d’influence au Nord et le reste du pays.
Ces développements sur le terrain se sont produits alors que Bamako, Ansar Dine et le MNLA étaient appelés à discuter, jeudi, à Ouagadougou, mais ces pourparlers ont été finalement «reportés à une date ultérieure à la demande des parties», selon le ministre burkinabé des Affaires étrangères. Tous «sont d’accord pour se retrouver autour de la table de négociations, ce n’est qu’une question de jours. Donc, il n’y a rien qui coince», a assuré M. Bassolé à Bamako.
Ansar Dine s’était engagé à prendre ses distances avec AQMI et le MUJAO, à dialoguer avec Bamako et à offrir une trêve. Le 3 janvier, il est revenu sur l’offre, sans fermer la porte à de nouvelles discussions.