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Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
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Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
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L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
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La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
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Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Que d’ambitions et d’actions fort louables du reste ! Depuis que les rigueurs de l’hiver se sont fait ressentir, bon nombre d’associations, de bienfaiteurs et de citoyens ont répondu présent à l’appel de la société civile. Leur fibre humanitaire a été mise à contribution et ils ont eu un grand élan de générosité. Mais toutes ces opérations demeurent ponctuelles et loin de constituer l’antidote aux maux de la société marocaine. L’ampleur du phénomène dépasse de loin la capacité des associations. Quoi qu’elles fassent et quels que soient les moyens dont elles disposent, ce ne sera que du rafistolage. Elles peuvent contribuer parfois à enfler les rangs des assistés.
«Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher il mangera toujours». Cette citation de Mao Tsé-Toung prend à ce niveau tout son sens. Certes l’Etat ne peut pas être sur tous les fronts, mais dans ce cadre son intervention doit être prioritaire. Ces régions manquent affreusement d’infrastructures. Elles ont besoin d’un plan d’urgence qui les sorte de leur «léthargie» pour que les habitants ne se sentent plus comme des citoyens de seconde zone. Des routes, des dispensaires, des écoles redonnent à ces régions un visage humain. Chaque année, la même litanie revient et chaque année les mêmes questions resurgissent. L’Etat manque-t-il d’une vision et d’une stratégie à long terme ? Qu’en est-il des fonds alloués par les organismes internationaux destinés aux populations en situation de vulnérabilité ? Où passent les budgets estimés à des millions de DH réservés aux régions en difficulté ? Des questions que même la Banque mondiale, l’UE et d’autres institutions internationales ont commencé à se poser. En effet, l’argent ne fait pas défaut, c’est la bonne gouvernance qui manque et qui dit gouvernance dit hommes capables de mener à bien cette mission.