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Contacté par Libé, Abdelilah Ben Abdessalam, coordinateur de ladite coalition, nous a signalé qu'il y a absence de volonté politique pour abolir la peine capitale au Maroc. En effet, " les tribunaux continuent à condamner des criminels à cette peine, et que cinq condamnations à mort ont été prononcées durant la seule année 2009", souligne-t-il. Par ailleurs, il a indiqué que depuis 1993, le Maroc qui a connu l'exécution du commissaire Tabit, n'a pas exercé ce " pouvoir anti-droits humains ". D'autant plus que la loi sur le terrorisme constitue un véritable retour en arrière et que la guerre contre ce phénomène ne peut en aucun cas justifier la peine capitale.
Selon lui, notre pays risque aujourd'hui de perdre son statut avancé octroyé par l'UE au cas où il ne s'engagerait pas à respecter les conventions internationales dont celle appelant à la suppression de la peine capitale.
Toujours selon notre source, le débat sur l'abolition de la peine de mort devrait être engagé à nouveau comme l'était avec feu Mohamed Bouzoubaâ et feu Benzekri. Avant son décès, ce dernier avait déclaré que le Maroc allait abolir cette peine en avril 2007.
Rappelons que la peine capitale continue de faire partie de l'arsenal juridique dans la législation marocaine. Or, on n'y a pas recours dans la pratique.
Signalons également que plusieurs Etats africains, sous la pression de leurs sociétés civiles et celle de la communauté internationale ont aboli cette peine dans les lois et la pratique. Ainsi, plusieurs observateurs appellent-ils avec insistance le Royaume, pays qui figure parmi les premiers à avoir siégé au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, à faire partie des Etats du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord à avoir aboli la peine capitale.
Le Collectif contre la peine de mort au Maroc rassemble plusieurs associations telles l'OMDH, le FMVJ et Amnesty-Maroc et qu'il fait partie de la Coalition mondiale contre la peine capitale. Il milite pour l'abolition de cette peine à travers des pétitions, mémorandums, campagnes de sensibilisation et des activités d'éducation aux droits humains.
Rappelons enfin que le débat autour de l'abolition de cette peine au Maroc a commencé avec les multiples exécutions que le pays avait connues lors des années de plomb et que la création de l'IER avait déclenché à nouveau les plaidoyers de la société civile pour un Maroc sans peine de mort.