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Elles seraient 3% dans le monde et 6% au Maroc. Un taux anormalement élevé dans le Royaume selon une étude qui nous a été rapportée par le docteur Jamal Chiboub, médecin psychiatre à Fès, spécialiste en thérapie cognitive et comportementale (TCC) et président de l’Association marocaine des TCC.
Cette maladie est liée à l’anxiété et est caractérisée par des obsessions comme la peur de la saleté, le stress de ne pas voir un objet à sa place. Ainsi que des compulsions qui se traduisent par des envies irrépressibles de réaliser des gestes répétitifs ou des actes mentaux comme compter ou réciter intérieurement une phrase, ou faire le ménage plusieurs fois le même jour. Ces rituels compulsifs ont pour but de diminuer cette panique. Cependant, plus on essaie de lutter contre ces pensées, plus elles se renforcent, nous confie le docteur Chiboub.
Beaucoup de personnes ne prennent toujours pas conscience que leurs symptômes sont ceux d’une maladie. Elles essaieraient de lutter contre leurs pensées en récitant plusieurs versets du Coran, croyant tout simplement que leur mal est l’œuvre du démon. Mais il semble que les choses évoluent malgré les quelques obstacles qui demeurent, tel que la peur d’être accusé de folie en allant consulter un psychiatre.
Au début, les TOC ont longtemps été difficiles à traiter mais depuis les années 80, on constate des améliorations prometteuses. En effet, parmi les traitements qui existent, on trouve les médicaments appelés sérotoninergiques. De même que la thérapie cognitive et comportementale (TCC) qui donne des résultats supérieurs ou égaux au traitement médicamenteux. Ce dernier s’avère également efficace sur les TOC et la plupart des patients verraient leur état s’améliorer au bout de quelques semaines si le traitement est bien respecté.
Un désordre biologique peut être à l’origine d’apparition des TOC. En effet, certains neurotransmetteurs du cerveau ne joueraient plus leur rôle notamment la sérotonine, une substance qui assure le passage du message nerveux entre les neurones au niveau des synapses. En cas de TOC, la quantité de sérotonine serait insuffisante.
L’environnement pourrait aussi être un facteur de risque. Le docteur Chiboub nous explique que si le sujet évolue dans un milieu exigeant ou perfectionniste, il serait plus exposé à cette maladie. Et d’ajouter : « Nous avons remarqué que l’intensité des TOC augmente pendant le Ramadan, un mois où l’on essaie d’agir de manière très saine et parfaite.
Reste à rappeler que non traités, les TOC peuvent être de plus en plus importants et donc de plus en plus invalidants. Ils risquent d’empêcher la personne atteinte de vivre normalement. Le docteur Chiboub appelle l’entourage du sujet atteint de TOC à être plus compréhensif et moins brutal avec lui. Celui-ci est conscient du caractère absurde de sa maladie, mais ça reste plus fort que lui.
Thérapie cognitive et comportementale
Le traitement des troubles obsessionnels compulsifs passe le plus souvent par une thérapie comportementale et cognitive. Cette thérapie vise à diminuer les anxiétés liées aux obsessions et à réduire les compulsions provoquées par ces obsessions. Les séances peuvent être composées d’exercices pratiques, la personne se retrouvant confrontée à des situations qu’elle craint, à de la relaxation ou à des jeux de rôles.