56 pc des électeurs ont voté pour la réforme constitutionnelle, rapporte lundi la presse locale, notant que le taux de participation était de 40 pc au moins.
"Les premières tendances sorties des urnes donnent la victoire au camp du Oui même si certaines localités ont été gagnées par le camp du Non", commente le journal à grand tirage +Le Soleil+.
Son confrère +Walfadjri+ fait observer, pour sa part, qu'"Aucune réforme constitutionnelle n'aura été aussi impopulaire que celle du 20 mars proposée par Macky Sall. Avec un faible taux de participation d'environ 40 pc, le boycott a donc triomphé sur Macky Sall qui a mis les bouchées doubles pour convaincre les Sénégalais", écrit le journal.
Quelque 5,5 millions électeurs étaient appelés aux urnes dans 12.381 bureaux de vote mis en place dans le cadre de ce référendum, le quatrième du genre que le pays organise depuis son indépendance en 1960.
Le texte soumis au vote porte sur 15 réformes, dont notamment le rétablissement du quinquennat.
La révision constitutionnelle proposée par le président Macky Sall comporte quinze points, dont une réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans.
Le débat s'est cristallisé sur le retrait par M. Sall, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l'application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu'il irait donc jusqu'au bout de son septennat en 2019.
Elu face à Abdoulaye Wade (2000-2012) qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat.
Plusieurs collectifs de l'opposition et de la société civile, dont "Y'en a marre", un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d'Abdoulaye Wade, ont milité pour le "Non", reprochant à M. Sall d'avoir manqué à sa parole.
La révision constitutionnelle porte également sur le renforcement des droits des citoyens et de l'opposition, ainsi que des pouvoirs législatif et judiciaire.