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L'industrie des OPCVM se veut aussi un élément clé du bon fonctionnement du marché boursier et obligataire, a précisé Mme Hayat lors d'une conférence organisée par l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM), sous le thème "La gestion d’actifs, vecteur de mobilisation de l’épargne pour un meilleur développement en Afrique", assurant que les sociétés de gestion des OPCVM contribuent au développement global et continental du marché des capitaux.
Elle s’est attardée également sur les défis auxquels fait face ce segment, dont la digitalisation et l’avènement des fintech, les objectifs de développement durable, la nécessité d’innover continuellement, et le défi de la compétence qui impose aux gestionnaires une formation continue pour s’adapter aux changements, ainsi que la nécessité d’une mobilisation plus importante de l’épargne et des réseaux bancaires, rapporte la MAP.
Mme Hayat a dans ce sens souligné que l’AMMC continuera de mettre en œuvre des mesures d’accompagnement qui portent sur la pédagogie et la supervision, l’amélioration des documents d’informations destinés aux investisseurs, ainsi que le déploiement graduel d’un dispositif d’habilitation pour accroître les compétences des gestionnaires d’actifs, des conseillers financiers et gérants de portefeuilles.
La nouvelle loi sur les OPCVM constituera un saut qualitatif; elle favorisera la pérennité de la gestion d’actifs, le développement du marché des capitaux, et permettra d’actionner l’agrément formel des sociétés de gestion, a-t-elle dit.
Pour ce qui est de l’opérationnalisation de la cotation des OPCVM à la bourse de Casablanca, il représente plusieurs avantages par rapport aux OPCVM classiques, dont l’accueil de nouveaux investisseurs, a-t-elle relevé, ajoutant que les fonds d’investissement ont grandement contribué à la mobilisation de l’épargne nationale.
Pour sa part, le président de l’Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains (ASFIM), Reda Hilali, a révélé que l’épargne mobilisée de la gestion des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) au Maroc représente 45% des dépôts bancaires.
Après 28 années d’existence, l’industrie de gestion d’OPCVM compte aujourd’hui 19 sociétés de gestion avec plus de 400 femmes et hommes au service des clients dont plus de 100 professionnels de l’investissement, près de 600 OPCVM, et un actif sous gestion de 570 milliards de dirhams (MMDH), soit un montant qui a plus que doublé en seulement 10 ans, a-t-il dit.
Cette évolution a permis à cette industrie de devenir progressivement un pilier dans le financement de l’économie avec près du tiers de la capitalisation flottante au niveau de la Bourse de Casablanca, près de la moitié des Bons du Trésor (BDT) et de la dette privée en circulation, et une participation de 40% en moyenne aux introductions en bourse, a-t-il fait savoir.
Les OPCVM représentent plusieurs milliards de dirhams de souscriptions et de rachats chaque semaine et contribuent à plus de 30% des volumes échangés sur les marchés de capitaux, a-t-il dit, rappelant que malgré le contexte inflationniste et de hausse des taux de l’année 2022, les acteurs de cette industrie ont pu faire face à des rachats en OPCVM qui ont totalisé plus de 72 MMDH en fournissant la liquidité nécessaire.
Pour ce qui est de l’année 2023, M. Hilali affirme qu’un montant de 62 MMDH a été souscrit en OPCVM, estimant que l'un des défis majeurs de l’industrie réside aujourd’hui dans l’augmentation du nombre relativement faible des investisseurs en OPCVM.
Et de préciser que 63% des actifs sous gestion sont actuellement détenus par les investisseurs institutionnels, tandis que seulement 7% sont gérés pour le compte d’investisseurs particuliers, et que les OPCVM ne comptent globalement que 30.000 investisseurs sur le marché au total.
Parmi les challenges figurent également la profondeur des marchés de capitaux, avec pas plus de 74 valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, deuxième en termes de capitalisation en Afrique, la limitation des produits financiers à des instruments relativement simples, une clientèle internationale avec moins de 1% d’encours gérés pour le compte de clients non-résidents, explique le prédisent de l’ASFIM.
A l'issue de la conférence de l’ASFIM, trois conventions de partenariat ont été signées dans le but de façonner collectivement l'avenir de la gestion d'actifs sur le continent africain et d’explorer les opportunités de croissance et d'investissement considérables de la gestion d’actifs au niveau continental.
Ainsi, la première convention concerne le processus de certification internationale de la fonction de gérant de portefeuilles. Elle a été paraphée par la présidente de l’AMMC, Nezha Hayat, et le représentant du Chartered Institute for Securities & Investment (CISI) dans la région MENA, Matthew Cowan.
La deuxième convention, conclue entre le président de l'Association des Sociétés de gestion d'OPC et de patrimoine de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), José Dié, et M. Hilali, consiste à mettre en place un programme de coopération avec pour objectif d’approfondir la compréhension et de promouvoir le développement des marchés de la gestion d’actifs.
La collaboration entre les deux institutions portera ainsi sur l’échange d’informations et le développement de connaissances des produits de gestion d’épargne, la promotion des normes environnementales et les échanges réglementaires.
La troisième signature qui concerne l’adhésion de l’ASFIM à l’Association panafricaine des gestionnaires de fonds (PAFMA), a été conclue par le représentant de l’Association, Adebayo Araoye, et M. Hilali.