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"Depuis début avril 2018, la situation humanitaire dans ces zones est en train de se détériorer rapidement", écrit dans un communiqué parvenu jeudi à l'AFP le Comité de coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO).
Le CCO "tire la sonnette d'alarme quant à l'absence d'accès humanitaire dans certains quartiers de la ville, plus particulièrement" dans le quartier majoritairement musulman et commerçant du PK5 "et ses quartiers périphériques".
"Les populations n'ont pas accès aux services de base, dont les services de santé. Les acteurs humanitaires se voient refuser l'accès aux femmes, hommes et enfants qui attendent une assistance", selon le CCO qui ajoute: "L'impact de la situation sécuritaire sur les besoins humanitaires à Bangui est extrêmement inquiétant".
Le CCO rappelle que "les principes humanitaires de neutralité et d'impartialité sont au coeur de l'action des acteurs humanitaires". "En aucun cas le personnel humanitaire et les blessés ne doivent être ciblés par des actes de violence", indique Benjamin Viénot, directeur en Centrafrique de l'ONG Action contre la faim (ACF), cité dans le communiqué.
Bangui connaît depuis le 1er mai un regain de tension et de violences. Ce jour-là, l'arrestation d'un chef de milice armée dans le PK5, avait provoqué un déchaînement de violences, faisant au moins 24 morts et 170 blessés. Une église avait notamment été ciblée, provoquent la mort de plusieurs civils, dont un prêtre.
Divers barrages de jeunes et de milices, ainsi que les points de contrôle des forces de sécurité centrafricaines, se sont multipliés ces dix derniers jours, limitant la libre circulation des véhicules, y compris de ceux des humanitaires.
En outre, des tirs à l'arme automatique ont été régulièrement entendus depuis le 1er mai au PK5 et alentour.
Dimanche, au moins deux personnes ont été tuées et 10 blessées, victimes de ces tirs opposant parfois les forces de sécurité centrafricaines à des hommes armés, d'autres étant d'origine inconnue.
Une marche de protestation contre les violences qui ont resurgi depuis dix jours à Bangui, organisée à l'appel d'un opposant, a été dispersée par la police, a rapporté un journaliste de l'AFP.
La marche, qui rassemblait quelques dizaines de personnes et se déroulait au centre-ville, a été dispersée par des tirs de la police. Par crainte de violences, boutiques et magasins ont aussitôt fermé et les taxis, taxis-motos et minibus de transport de passagers, ont quitté précipitamment le centre-ville.
Cette marche pacifique avait été organisée à l'appel de l'opposant Joseph Bendounga, président du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC), pour dénoncer les violences à Bangui et en province.
Joseph Bendounga a été brièvement arrêté et remis en liberté. Mais il a ensuite choisi de se constituer prisonnier, demandant à être inculpé. Les policiers l'ont alors emmené de force à bord d'un véhicule jusqu'à son domicile.
Cette marche est survenue au lendemain d'une journée "ville morte", également organisée contre les violences à l'appel de la société civile, diversement suivie. Une précédente journée "ville morte" s'était déjà déroulée vendredi.
Ces manifestations pour exiger la fin des violences ont lieu à la suite d'un regain de tension dans la capitale centrafricaine depuis le 1er mai.