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la consommation moyenne annuelle par habitant est passée de 1 litre
en 2010 à 0,6 litre en 2016
Avec 0,6 litre ingurgité par habitant en 2016, la consommation moyenne annuelle d’alcool au Maroc a baissé par rapport à 2010 (1L). C’est ce qu’a révélé l’Organisation mondiale de la santé, dans un rapport récemment publié, relatif à la consommation d’alcool dans le monde et ses conséquences néfastes sur la santé.
En détail, l’OMS indique que la quantité d’alcool lors des toasts portés par les hommes du pays est passée de 1,8 litre en 2010 à 1,1 litre en 2016. Tandis que les femmes seraient de moins en moins portées sur l’apéro, puisque leur consommation a diminué : 0,1 litre en 2016 contre 0,2 litre en 2010.
Quand on parle des leveurs de coude réguliers âgés de plus de 15 ans, il est dit dans le rapport qu’ils s’enfilent dans la tranche 24,5 litres d’alcool pur par an. Evidemment, dans ce lot, les hommes sont beaucoup plus voraces, et ont la gorge sèche beaucoup plus souvent que la gente féminine (29,2 litres pour les hommes, contre 10,6 litres pour les femmes).
L’Organisation mondiale de la santé ne s’est pas arrêtée là. L’institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies pour la santé publique est allée encore plus loin dans ses investigations. En effet, l’OMS dévoile les boissons alcoolisées préférées des Marocains. Sur la plus haute marche du podium, on retrouve l’incontournable bière qui représente 43% de l’alcool pur ingéré par les plus de 15 ans, talonnée de très près par le vin (40%). Pour clore la marche, en prenant soin de ne pas trébucher, on trouve les spiritueux à hauteur de 17%.
Si la beuverie s’apparente souvent à un esprit de liberté et de fête, l’OMS évoque également le côté pile de la bonne franquette, à savoir ses conséquences sanitaires. Dans son rapport, l’OMS comptabilise 341 cas de décès direct, dû à une cirrhose de foie ou indirect à cause notamment des accidents de circulation qui auraient mis fin à la vie de 163 personnes parce qu’elles conduisaient en état d’ébriété. De quoi vous faire passer l’envie d’un verre à jamais. Quoique… rien n’est moins sûr, en l’occurrence, à la lumière de l’addiction de certains Marocains à l’alcool. En effet, ledit rapport précise que 0,2% des consommateurs d’alcool au Maroc ont atteint un stade d’addiction, et 0,4% sont assujettis à des troubles divers.
A travers le prisme planétaire, l’OMS a mentionné l’Europe comme étant le continent où la consommation par habitant est la plus élevée du monde. Un constat à relativiser au vu de la diminution de plus de 10% enregistrée depuis 2010 jusqu’à présent. Dans la même lignée, la consommation d’alcool a également baissé dans les trois quarts des pays européens, dont la Russie qui est pourtant connue pour être leader en la matière, et qui a vu la consommation annuelle d’alcool (mesurée en litres d’éthanol pur) par habitant, passer de 18,7 litres en 2005 à 11,7 litres en 2016.
En guise de conclusion, l’OMS espère créer un électrochoc, en rappelant aux hommes et femmes que l’alcool est à l’origine de 3,3 millions de décès chaque année dans le monde. Pis, sa consommation est considérée comme un facteur étiologique dans plus de 200 maladies et traumatismes. En sus, il entraînerait l’apparition de problèmes de santé tels que les troubles mentaux et comportementaux, ainsi qu’un grave risque de dépendance, sans oublier, des maladies non transmissibles majeures, dont la cirrhose de foie, mais encore des cancers et des maladies cardiovasculaires. Alors, toujours envie d’une bière ?