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Un rapport récent présenté en février dernier aux Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, indique de son côté, que plus de 25.000 combattants issus d’une centaine de pays ont rejoint les rangs de l’Etat islamique, d’Al-Qaïda ou d’autres groupes djihadistes en Syrie et en Irak, mais également au Yémen, au Pakistan, en Somalie ou encore en Libye.
Le document de l’ONU cite également le Maroc comme l’un des pays qui exporte le plus grand nombre de combattants étrangers aux côtés de la Tunisie, de la France, de la Russie et de l’Australie.
Des chiffres qui n’ont nullement été confirmés de manière officielle et que beaucoup d’experts manipulent avec des pincettes vu qu’il est difficile de déterminer avec précision le nombre de combattants restés dans les zones de combats et la proportion de ceux qui sont retournés chez eux. Ceci d’autant plus que ces statistiques ne précisent pas s’il s’agit uniquement de combattants ou si elles englobent aussi les femmes et les enfants partis faire le jihad.
Un problème que l’on constate également au niveau des chiffres fournis par les sources officielles marocaines. En effet, ni les statistiques rendues publiques par le ministère de l’Intérieur qui estiment le contingent de djihadistes marocains en Syrie et en Irak à 1.350 personnes dont 286 ont perdu la vie sur le champ de bataille, ni celles fournies par Yassine Mansouri, patron de la DGED, estimant le nombre de combattants marocains à 1.193 personnes, ni même celles incluant les binationaux résidant principalement en Europe ne disent si les combattants en question sont restés en Iraq et en Syrie et si leurs familles parties avec eux ont été également comptabilisées. Le nombre de djihadistes marocains qui ont regagné la mère patrie demeure lui aussi secret.
Pourtant, cette problématique ne peut en aucun cas voiler le fait que les jeunes Marocains sont de moins en moins séduits par les appels au djihad. Une tendance à la baisse déjà signalée par le rapport de l’Observatoire du Nord pour les droits de l'Homme (ONERDHM), qui a révélé que le nombre de jeunes Marocains issus des provinces du Nord et qui souhaitent rejoindre les rangs de Daech a commencé à enregistrer ses bas niveaux depuis le déclenchement de la guerre en Syrie.
Un recul qui trouve son explication, entre autres, dans la multiplication des opérations de démantèlement des réseaux de recrutement et d’enrôlement de ces jeunes. Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, a indiqué, dans ce sens, que depuis 2013, il y a eu démantèlement de plus de 30 filières dont beaucoup étaient spécialisées dans le recrutement et qu’il y a eu accélération des opérations ces derniers temps. Lesquelles se sont soldées par 12 démantèlements durant les six derniers mois de l’année en cours. En outre, 147 affaires ont été enregistrées en 2014 contre 64 en 2013, soit une augmentation de 129,6 % et que des poursuites judiciaires ont été initiées contre 323 personnes soupçonnées de jihadisme contre 138 en 2013.
Il y a également le fait que Daech a désormais mauvaise presse au sein de l’opinion publique nationale et internationale. Les derniers massacres perpétrés par cette organisation terroriste ont horrifié nombre de jeunes Marocains. Les exécutions sommaires et les décapitations publiques les ont fait beaucoup réfléchir sur la compatibilité de l’idéologie djihadiste avec les vrais enseignements de l’islam. Et la vidéo montrant l’exécution du militaire jordanien capturé après le crash de son avion en Syrie et brûlé vif n’a fait qu’élargir le gouffre.