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Réunissant un certain nombre de compétences, d’élus et de responsables en charge du secteur de la santé à Fès, avec comme objectif de débattre de la situation de ce dernier, les «Jeudis de la coordination» ont démontré que la santé connaît actuellement un certain nombre de problèmes liés en premier lieu à la politique de proximité qualifiée d’inexistante selon plusieurs responsables de circonscriptions communales. D’ailleurs, le wali de Fès, Mohamed Rhrrabi, intervenant au début de cette réunion, a souligné que le secteur de la santé fonctionne à plusieurs vitesses, ajoutant que si le CHU Hassan II de Fès continue de représenter un modèle pour tout ce qui se fait dans la santé, il n’en est pas de même pour les autres établissements et centres de santé, implantés à Fès depuis plusieurs décennies, mettant l’accent notamment sur l’insuffisance des ressources humaines et des moyens financiers, et certains phénomènes condamnables qui ne rendent pas service au citoyen ordinaire démuni. Un constat confirmé par l’assistance et énuméré dans les doléances exprimées par les plaignants.
A retenir aussi des différentes interventions au cours de cette réunion :
- l’inquiétude exprimée par les citoyens des quartiers à forte population au sujet des centres de soins, le manque de médicaments, la qualité du service, particulièrement celle dispensée aux malades touchés par des pathologies chroniques;
- l’affluence constatée au sein des services sanitaires liés au manque de ressources humaines ;
- plusieurs quartiers à forte densité de population souffrent du manque d’infrastructures adéquates ;
- le ramassage des déchets provenant des produits médicaux et des laboratoires d’analyses médicales publics et privés, qui entraîne des effets extrêmement dangereux dans le cas où il ne serait pas effectué d’une manière régulière, selon Abdelilah Fassi Fihri, pharmacien biologiste installé à Fès, présent en sa qualité de président de la Chambre syndicale des pharmaciens de Fès.
D’autres intervenants ont évoqué certains phénomènes qui représentent un danger permanent pour le citoyen, notamment dans certains arrondissements comme le quartier «Les Merinides». Il s’agit de la multiplication des chiens errants et de la menace due à la «rage».
Ce dialogue entre autorités et responsables a abouti à des recommandations touchant à la transversalité des soins pour assurer une santé de proximité et mieux dynamiser le développement de la ville, la gouvernance des services de santé et de l’humanisation des prestations et enfin le niveau technique qui concerne le renforcement des ressources humaines et financières.
Il est à rappeler que ce conclave a rendu un hommage appuyé au personnel du CHU Hassan II de Fès et à sa tête la direction pour l’ensemble des efforts déployés au sein de cet établissement de santé publique qui dispose de nombreuses spécialités et d’une grande prestation, à tel point qu’il est devenu une destination à même de soigner des maladies et des accidents compliqués sur le plan chirurgical et thérapeutique. Un CHU pris comme référence pour les médecins et professeurs du Maghreb qui y viennent effectuer des stages au niveau de la formation contenue dans différentes disciplines.
Par ailleurs, l’opinion publique qui a loué cette initiative des « Jeudis de la coordination », émet le souhait de voir la wilaya la poursuivre, en abordant d’autres sujets qui touchent directement la population tels que le transport collectif, l’habitat, la sécurité, le commerce et l’industrie, et les services publics (éclairage public, alimentation en eau potable, entretien des cimetières, commerce ambulant, équipement des voies publiques).