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Pour ce groupe de réflexion basé à Londres, les Etats-Unis ne peuvent simplement plus faire face seuls et leur président n'a d'autre alternative que de se tourner vers d'autres.
''Sur le plan national, Obama a fait campagne sur le thème 'yes we can' (oui, nous pouvons), mais au niveau international il va devoir de plus en plus avouer que 'no we can't' (non, nous ne pouvons pas)'', souligne l'IISS dans son rapport annuel sur les affaires du monde.
La lutte que mènent les Etats-Unis contre des groupes d'insurgés en Irak et en Afghanistan a mis en lumière les limites de la stratégie de la puissance militaire, tandis que l'effondrement des marchés financiers internationaux a sapé la base économique sur laquelle s'appuyait cette force, analyse l'institut.
De plus, les Etats-Unis ont perdu leur rôle de moteur dans les efforts de paix au Proche-Orient ainsi que dans la crise du nucléaire iranien. De toute évidence, le poids des Etats-Unis en tant que puissance mondiale décline. Après des années de relations tendues entre les Etats-Unis et ses alliés sous la présidence de George W. Bush, Barack Obama a mis en avant la nécessité de collaborer avec d'autres puissances sur des questions comme la crise financière, le réchauffement climatique ou encore la prolifération nucléaire.
''Ce sont des défis qu'aucun pays, quelle que soit sa puissance, ne peut affronter seul'', affirmait le président Obama en avril dernier après le sommet du G-20 de Londres. ''Les Etats-Unis doivent s'y conformer (...) mais notre meilleure chance pour résoudre ces problèmes sans précédent sera d'agir de concert avec les autres nations.'' D'après l'IISS, Barack Obama pourrait restaurer la position de son pays en collaborant avec ses alliés pour contrer les menaces émergentes contre son rôle de puissance dominante.
Contrôler les ambitions nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord nécessite l'aide des alliés régionaux, tout comme la question afghane, avance l'institut. La même stratégie vaut en Afghanistan, où Obama a du mal à convaincre ses partenaires de l'OTAN de le suivre dans sa stratégie de renforcement des troupes étrangères présente dans le pays pour combattre les talibans.