Les Ghanéens ont eu raison, dimanche, de la sélection hôte du tournoi, l’Angola (1-0), alors que les Algériens ont disposé de l’équipe ivoirienne, l’une des favorites pour le sacre, sur le score de trois buts à deux, et ce après recours aux prolongations.
Pour un match de folie, c’en est bien un. La formation algérienne, qui retrouve le devant de la scène africaine après des années ponctuées par plus de bas que de haut, a confirmé tout le bien pensé d’elle devant un gros calibre du football continental. Face aux Ivoiriens, la casquette d’outsider leur a été taillée sur mesure et leur a été d’un grand bien du fait qu’elle les a libérés d’une pression poussée à l’extrême. Cette explication entre deux mondialistes a tenu toutes ses promesses. Et le coach algérien, Rabah Saâdane en est le premier convaincu, faisant savoir dans une déclaration rapportée par l’agence Reuters que « c'est bien d'avoir des matches engagés, comme celui d'aujourd'hui, c'est bon pour le développement du football africain ».
Un match référence donc pour les protégés de Saâdane qui ont cru à fond en leur chance, recollant en deux temps au score. Après les buts d’entrée de Kalou et à la fin du match du réserviste Keita, les Algériens ne se sont jamais avoués vaincus, rétablissant la parité en premier par l’excellent Matmour, avant que Bougherra ne force in extrêmis des prolongations, faisant renaître l’espoir dans le camp algérien. Et ils avaient raison d’y croire les Algériens puisqu’aux extra time, Bouazza, entré en cours du jeu, a offert le but de la victoire à ses coéquipiers, et l’addition aurait pu être beaucoup plus lourde, s’ils n’avaient pas trop fait dans le ratage des occasions toutes faites. Des ratages qui auraient pu coûter cher à l’équipe d’Algérie, car la Côte d’Ivoire a marqué un but des plus valides, mais qui a été refusé par l’arbitre de touche pour un hors jeu inexistant. Si les Ivoiriens n’ont pas protesté, faisant honneur à leur statut de grands joueurs, les Algériens ont amplement mérité leur qualification au dernier carré où ils auront à donner le ton, jeudi, au vainqueur du match Cameroun-Egypte. Et à propos d’un éventuel choc face aux Egyptiens, Rabah Saâdane, en vieux routier, a indiqué qu’ « on doit rester dans le sport. Avec l'Egypte, sur le terrain (en référence au fameux match d’Oumdermane), ça s'est très bien passé ». Bref, un match plein de rebondissements qui restera pour de bon dans la mémoire des Algériens et au travers de la gorge pour les Ivoiriens. Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, a eu beaucoup de mal à avaler la pilule, tonnant que « quand il reste une minute et que vous menez deux à un, une grande équipe ne peut pas se permettre de se faire égaliser ». Tout en tenant à préciser que « l'Algérie mérite sa victoire, elle a été plus entreprenante. On fait 30 minutes et après on arrête. Chacun doit prendre ses responsabilités, moi le premier. Cette défaite fait très mal. On est tous abattus ».Comme précité, c’est le Ghana et son armada de jeunes joueurs fraîchement sacrés champions du monde juniors qui poursuivront leur parcours dans cette CAN après avoir barré la route à des Angolais, manquant de métier. Les Ghanéens ont inscrit le but de la victoire dès le premier quart d’heure du jeu par l’entremise d’Asamoah Gyan. Ils ont su comment conserver cet avantage pour hériter vendredi soit de la Zambie, soit du Nigeria.