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«Le retournement du marché immobilier se confirme sur presque toutes les grandes villes du Maroc. Et les chiffres attestent que la capitale économique n'y échappe pas», relève le baromètre.
Et de préciser que durant le mois de février, le prix moyen casablancais s’est établi à 15.692 DH avec une baisse de (-1,4%) par rapport au mois d’avant. Toutefois, ajoute-t-on, la plus forte baisse a été enregistrée dans la ville du Détroit (Tanger) à raison de (-4,4%), affichant ainsi un prix moyen de 9.715 DH.
Cette situation a-t-elle provoqué un retour des demandes d’achat en février? En réponse à cette question, l’analyse fait ressortir qu’avec cette baisse moyenne de 1,2%, les biens en vente ont reçu 66% des demandes enregistrées pour cette période, contre 61% au cours du mois de janvier. Bien entendu, est-il souligné, la capitale spirituelle (Fès) prend la tête du classement avec 76% des demandes, suivie par la ville de Tanger.
Pour ce qui est des demandes d’achat par type de biens, le baromètre indique que 81% des recherches concernaient, en effet, des appartements. Et côté superficie, note-t-on, les grandes superficies ou les surfaces familiales (100 m² et plus) ont mieux tiré leur épingle du jeu autant pour l'achat que pour la location.
En revanche, la même source fait état d’un marché immobilier marocain qui devient plus accessible pour les acquéreurs disposant d’un financement et donc d’une réelle capacité d’achat. Cette situation permettra également, signalent les auteurs de cette analyse, de vendre plus facilement à condition de proposer un bien de bonne qualité à des prix conformes à ceux du marché.
Par ailleurs, le baromètre est étayé par des témoignages prévisionnels à l’instar de celui d’Azeddine Beniouri, directeur d’agence immobilière de la place où il déclare que : «L'année 2014 a vu un tassement des prix et de la demande. Compte tenu de la crise, nous constatons que la clientèle est devenue très exigeante sur la qualité des produits sur le marché. Ainsi, les prix proposés par les clients sont souvent inférieurs aux prix demandés par les promoteurs». Et de présager pour 2015, une continuité avec les mêmes problèmes connus pendant l'année précédente. Certainement, précise-t-il, les prix n'augmenteront pas tout au long de l'année notant que l'offre devra être modifiée pour répondre à la demande avec un prix moyen du mètre carré inférieur à ce qui se pratique actuellement.
Pour sa part, Sanaâ Grirane, directrice marketing & communication d’une autre agence opérant aussi dans l’immobilier, a soulevé des points intéressants, en l’occurrence, que pour relancer le secteur, il est très important que tous les acteurs soient impliqués. «Les promoteurs immobiliers doivent diversifier l'offre habitat destinée à la classe moyenne et s'engager sur une véritable charte qualité dans tous les processus de la construction à la livraison», soutient-elle avant de souligner que les organismes bancaires doivent, quant à eux, faciliter l'accès au financement bancaire notamment pour les couches sociales à revenus limités. Et de conclure que l'Etat, qui joue un rôle très important dans la stimulation du marché de l'immobilier, doit simplifier aux promoteurs les procédures administratives notamment celles liées à la délivrance des autorisations.