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Le PPS fera sa rentrée
au mois de Ramadan
Aujourd’hui, parole du nouveau leader, le PPS est prêt à affronter les défis qu’impose la situation du Maroc. Cette formation politique au destin gouvernemental depuis 1998 veut pousser à la réforme et plus précisément à une nouvelle génération de réformes. D’abord, des réformes constitutionnelles, institutionnelles et politiques qui doivent être opérées « dans un parfait consensus entre l’institution monarchique et les partis politiques ». Ici, le PPS en appelle à une définition et répartition des prérogatives de la monarchie, du gouvernement et du Parlement. Le principe de la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la constitutionnalisation de l’amazighité, la primauté des conventions internationales sur les lois internes, le renforcement de la garantie constitutionnelle en matière de droits humains et d’égalité sont autant de réformes revendiquées par le PPS qui réclame une réforme politique élargissant les espaces de libertés individuelles et publiques, l’émergence d’une carte politique véritablement dessinée par l’expression de la volonté des électeurs ainsi que l’édification d’un Etat de droit économique.
Le PPS nouveau fera sa véritable rentrée au mois de Ramadan, après une courte trêve estivale. L’organisation des sections et des différentes structures socio-professionnelles sont au programme ainsi que les alliances de cette formation politique de gauche. C’est d’ailleurs sur l’épineuse question des alliances que la direction du parti fondé par Ali Yata est attendue. Le PPS joue volontiers ici la carte de la complémentarité et... celle du pompier pour éteindre les feux d’une Koutla agonisante. « Nous appartenons d’abord à la famille de gauche et nous pensons qu’il faut renforcer les idées et les valeurs de gauche au sein de la société. Et cela fait des décennies que nous en appelons à la constitution d’un front de la gauche. En même temps, nous affirmons que le Maroc a besoin de la Koutla qui n’a pas encore joué tout son rôle. Le Bloc démocratique doit unir ses rangs, dépasser les divergences en son sein et mettre en œuvre la charte qui est la sienne. Enfin, le PPS entend contribuer à la mobilisation de toutes les forces démocratiques pour ouvrir le chantier des réformes » souligne Nabil Benabdallah. Le leader est réaliste : aux prochaines législatives, la gauche marocaine ne pourra pas obtenir la majorité absolue. « Cette nouvelle génération de réformes ne peut être menée que dans une approche consensuelle. C’est pourquoi, il est important d’élargir la coalition à toutes les forces qui portent et défendent le projet de société démocratique et moderniste ».