-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
L'ambassadeur de France à Tel-Aviv, Patrick Maisonnave, a été reçu vendredi à Jérusalem par Aviv Shir-On, directeur général adjoint du ministère des Affaires étrangères en charge de l'Europe, a indiqué le porte-parole du ministère Emmanuel Nahshon. Outre la "profonde déception" israélienne, M. Shir-On a indiqué au diplomate français que "le seul moyen de parvenir à la paix est d'encourager les parties à reprendre les négociations, et non pas à travers des déclarations et des campagnes unilatérales", a dit M. Nahshon.
La porte-parole de l'ambassade de France en Israël, Sonia Barbry, a confirmé l'entrevue, sans plus de détails.
Les Palestiniens entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui aurait donné à Israël trois ans pour se retirer des territoires qu'il occupe depuis 1967. Le texte a été rejeté mardi. La France, inquiète de la situation dans les Territoires palestiniens, à Jérusalem et en Israël, a pendant des semaines œuvré aux Nations unies à l'élaboration d'un texte de résolution qui aurait été moins intransigeant que le projet palestinien et aurait été susceptible d'être adopté par le Conseil de sécurité.
La France a soutenu le texte "poussée par l'urgence à agir", a affirmé devant le Conseil son ambassadeur François Delattre, exprimant sa déception que les efforts pour négocier un texte susceptible de faire consensus aient échoué.
Depuis Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a estimé que le résultat du vote soulignait "une fois de plus l'urgence d'une reprise de véritables négociations entre les parties et la nécessité pour la communauté internationale de se concentrer sur des résultats concrets" pour parvenir à un accord final.
L'objectif commun est de parvenir à un accord de paix global basé sur deux Etats "vivant côte à côte en paix, en sécurité, et en se reconnaissant mutuellement", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Avant le vote, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant avait pointé des "difficultés" dans "des termes sur les délais, des nouveaux termes sur les réfugiés".
Tentant de rallier des pays à sa cause, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait téléphoné ces deux derniers jours aux responsables de 12 pays et au président palestinien Mahmoud Abbas. Le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a accusé le Conseil de n'avoir pas su prendre ses responsabilités et promis de chercher ailleurs l'obtention d'une reconnaissance de la Palestine.
"Les Palestiniens et le monde ne peuvent plus attendre. Ce message, en dépit de l'issue regrettable d'aujourd'hui, est tout à fait clair", a-t-il déclaré devant le Conseil. Les Palestiniens ont finalement soumis leur propre texte amendé. La France l'a voté, mais le texte, approuvé par seulement huit des 15 membres, a été rejeté, faute de réunir les neuf voix nécessaires.