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"Quand on lit ce tweet, c'est une incitation supplémentaire à faire cette armée européenne que propose Emmanuel Macron", a déclaré sur France Inter le ministre, interrogé sur les propos du président américain.
"La question aujourd'hui", ce n'est pas tant "ce que nous répondons à Donald Trump", a toutefois poursuivi le ministre: "C'est ce que nous, Européens, nous avons dans les tripes, et ce que nous sommes capables de faire".
Le président américain, lors de son arrivée à Paris vendredi soir pour les cérémonies du 11 novembre, avait jugé "très insultants" les propos d'Emmanuel Macron plaidant pour la construction d'une armée européenne et estimant que l'Europe devait se "protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis".
L'Elysée a toutefois assuré que l'armée européenne en question ne visait en aucun cas les Etats-Unis, évoquant une "confusion" dans l'interprétation de ses propos. "Nous devons mieux partager le fardeau au sein de l'Otan", a d'ailleurs lancé M. Macron lors d'un entretien avec Donald Trump.
Pour Bruno Le Maire, l'Union européenne doit néanmoins bel et bien être capable de "se défendre", notamment face à "la menace principale" que constitue aujourd'hui "le terrorisme islamiste".
"L'Europe doit affirmer aujourd'hui sa souveraineté, elle doit défendre ses intérêts économiques, elle doit affirmer ce qu'est sa vision d'une fiscalité juste et efficace", a martelé le ministre sur la radio France Inter, insistant une nouvelle fois sur sa volonté de mieux taxer les géants du numérique.
"Quand je vois la résistance à la taxation des géants du numérique de la part de l'administration américaine, qui aujourd'hui manifeste auprès de toutes les nations européennes son opposition à cette taxe, c'est une raison supplémentaire pour faire cette taxation", a-t-il assuré.
La Commission européenne, soutenue par la France, milite depuis plusieurs mois pour la mise en place rapide d'une taxe sur le chiffre d'affaires des géants du net au niveau européen. Mais ce projet peine à se concrétiser, en raison de l'opposition de quelques pays comme l'Irlande et des réticences de l'Allemagne.
Par ailleurs, 1.500 personnes, selon les autorités, ont dénoncé dans le calme dimanche la présence du président américain aux commémorations du 11-Novembre à Paris, lors d'un rassemblement place de la République.
Les manifestants ont protesté contre sa venue dans la capitale, rassemblés sous un ballon géant représentant Donald Trump comme un bébé grincheux en couche-culotte, a constaté l'AFP.
Sous haute surveillance, l'événement a rassemblé 1.500 personnes à l'appel du collectif "Ni guerres ni état de guerre" et s'est déroulé "sans aucun incident", selon la préfecture de police. Une centaine de militants "black blocs" étaient présents, a-t-elle ajouté.
Les autorités s'attendaient à des "débordements" place de la République et avaient mis en place un important dispositif de sécurité. Elles craignaient la participation de "200 à 400 activistes violents" en marge des commémorations.
Sous une pluie fine, certains arboraient des pancartes s'adressant directement au président américain : "Mr Hate, Leave Europe" (Monsieur haine, quittez l'Europe) ou encore "No Justice, No Peace" (pas de justice, pas de paix).
Une banderole "Trump = Guerre" avait été déployée sur la statue de la place.
"Réunir tous les chefs d'Etat qui se partagent le monde et qui créent la guerre dans le monde pour une commémoration comme celle-ci, ça nous paraissait vraiment déplacé et c'est ce qu'on a voulu dénoncer", a affirmé Bénédicte Gambirasio, membre de la Women's March Paris, l'une des associations à l'appel du rassemblement.
"Trump véhicule ces valeurs de désordre social et de divisions entre les communautés, il déverse un discours haineux et s'en prend souvent aux plus faibles", a-t-elle estimé, précisant que le rassemblement se veut "anti-impérialiste, anti-raciste, anti-sexiste, anti-LGBTphobie et pour la défense de l'environnement".