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La date du 14 mai évoquée par la presse israélienne coïncide dans le calendrier occidental avec le 70e anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël en 1948.
Les Palestiniens commémorent chaque année cette occasion comme la "Nakba" (la "catastrophe" en arabe), synonyme d'exode pour des centaines de milliers de personnes jetées sur les routes lors de la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création d'Israël.
"Faire coïncider la date avec la Nakba est une provocation pour les Arabes, les musulmans et les chrétiens", a dit à l'AFP le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.
"Par une telle décision, l'administration Trump finit de s'isoler complètement et devient une partie du problème et non plus de la solution", a-t-il ajouté, réaffirmant que la présence de l'ambassade américaine à Jérusalem "contrevenait au droit international".
Le ministre israélien des Renseignements Israel Katz s'est en revanche empressé de saluer la nouvelle. "On ne peut pas nous faire de plus beau cadeau. C'est le geste le plus juste et le plus judicieux. Merci à notre ami", a-t-il tweetté à l'attention de M. Trump.
Le président Donald Trump a outré les Palestiniens en rompant avec des décennies de diplomatie américaine et en annonçant le 6 décembre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël et le transfert de l'ambassade à Jérusalem.
Le consensus international veut encore que le statut de Jérusalem, l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, soit réglé par la négociation.
Les Palestiniens revendiquent en effet Jérusalem-Est, annexé par Israël, comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Les ambassades étrangères en Israël se trouvent donc à Tel-Aviv, et non pas à Jérusalem.
Depuis le 6 décembre, 27 Palestiniens et deux Israéliens ont été tués dans des violences.
Après une succession de coups durs essuyés de la part des Américains en un an, les dirigeants palestiniens ont gelé les contacts avec les officiels américains alors que l'administration Trump est supposée présenter à une date indéterminée un plan pour ranimer l'entreprise de paix moribonde.
Plusieurs dirigeants arabes et musulmans ont mis en garde contre le danger d'une explosion que pourrait provoquer le déménagement de l'ambassade.
Le transfert risque de confronter Israéliens et Américains à un défi sécuritaire, d'autant que les Israéliens célèbrent le 13 mai un autre anniversaire douloureux pour les Palestiniens.
Les Israéliens ne marqueront pas l'anniversaire de leur Etat le 14 mai, mais, en fonction du calendrier hébraïque, les 18-19 avril. En revanche, le 13 mai, ils fêteront la journée de Jérusalem, célébrant la "réunification" de la ville après la prise de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours.
La future ambassade sera hébergée dans un vaste complexe, déjà existant, abritant les activités consulaires du Consulat général américain de Jérusalem, dans le quartier d'Arnona, entre Jérusalem-Est et Ouest, a indiqué un porte-parole du département d'Etat.
"Au moins dans un premier temps", l'ambassade sera occupée par l'ambassadeur David Friedman, ardent défenseur du transfert, et une petite équipe, a-t-il dit.
Plus de 12 millions de Palestiniens vivent à travers le monde, dont la moitié dans les Territoires occupés et en Israël, selon des chiffres officiels palestiniens. Plus de 5,5 millions sont enregistrés comme réfugiés auprès de l'ONU.