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Consciente des risques liés à la dictature du corps parfait dans un secteur qui n'est pas toujours très réglementé, Marcela a pris ses précautions.
«On voulait d'abord visiter la clinique et voir si elle nous plaisait. Je ne me voyais pas acheter comme ça directement sur internet un package, choisir une clinique, et me dire allez j'y vais, je tente l'aventure toute seule. Parce qu'une opération c'est très sérieux», explique à l'AFP cette jeune femme de 31 ans et mère de trois enfants.
Son but était en effet de visiter le Maroc, un pays où elle aime venir en touriste avec sa famille, puis de voir les possibilités de se faire opérer d'une plastie abdominale, soit un «lifting du ventre», une opération très lourde, d'un coût de 2.500 euros, mais à un tarif «trois fois moins cher» que dans son pays, précise-t-elle.
«Ici (au Maroc) nous avons de l'aide pour nous occuper des enfants, l'opération est beaucoup moins chère qu'en Espagne, et nous pensons que cette clinique est l'une des meilleures», ajoute cette femme visiblement satisfaite.
Célèbre jusqu'à présent pour la beauté de ses sites, sa cuisine et ses plages, le Maroc est devenu depuis quelques années, au même titre que la Tunisie voisine, une destination de choix pour la chirurgie esthétique, secteur en pleine expansion.
La demande en chirurgie esthétique au Maroc est effectivement en croissance. Actuellement, quelque 80 chirurgiens du privé et du public pratiquent au Maroc cette activité surtout concentrée à Rabat et à Casablanca, capitale du bistouri.
Avec à la clé, une nouveauté: le tourisme médico-touristique, mais sans l'intermédiaire de voyagistes, comme en Tunisie.
En outre, la tradition de la chirurgie esthétique est très ancienne au Maroc où elle remonte au début des années 50.
« A l'époque où certaines opérations étaient interdites en Europe, elles étaient pratiquées ici», explique à l'AFP le professeur Salaheddine Slaoui, spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice.
«Grosso modo, on fait environ 1.000 à 1.200 interventions de chirurgie esthétique par mois au Maroc, avec une proportion de 10% à 15% des personnes qui nous viennent de l'étranger», précise-t-il.
Mondialisation, et sites web en vrac obligent, la clientèle étrangère vient de partout: Europe, Canada, Moyen-Orient et Afrique.
Si la clientèle est surtout féminine -et de plus en plus jeune - les hommes ne sont pas en reste.
Il y a un homme pour trois femmes, selon les chiffres de la profession défendue par la «Société marocaine de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique» (SMCPRE).
Rhinoplastie pour arranger un nez très déformé, greffe des cheveux contre la calvitie, liposuccion contre les rondeurs persistantes et même plénoplastie, les hommes cèdent de plus en plus aux sirènes de la chirurgie esthétique.
Le nombre d'interventions augmentant, les tarifs suivent à la baisse.