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La crise sanitaire du Covid-19 a, et aura, des incidences catastrophiques sur l’économie mondiale qui, d’après des analyses spécialisées, connaîtra un ralentissement jamais atteint depuis la crise économique de 1929.
Le tourisme, secteur dépendant essentiellement de la libre mobilité des personnes à travers le monde, est en stand-by depuis mi-mars suite à la fermeture des frontières de nombreux pays dans le cadre d’une politique protectionniste qui privilégie le sanitaire à l’économie.
Certes, la priorité actuellement est la lutte contre la propagation du coronavirus en se basant sur les mesures préventives qui engagent tout le monde, mais il faudra quand même commencer à penser à l’après Covid-19 surtout pour l’activité touristique qui génère des centaines de milliers d’emplois stables et provisoires et draine des devises.
A Essaouira, ville dont l’économie dépend essentiellement du tourisme, les opérateurs touristiques ont accueilli avec beaucoup de liesse et de soulagement les mesures prises par le Comité de veille économique constitué par SM le Roi Mohammed VI pour faire face aux effets économiques de la crise sanitaire du Covid-19.
Indemnités mensuelles de 2000 DH durant trois mois pour les salariés déclarés à la CNSS et ayant perdu leurs emplois, report des déclarations fiscales et ligne de garantie pour les crédits de fonctionnement au profit des petites et moyennes entreprises en difficulté, des mesures, entre autres, qui ont fortement soulagé les GRIT d’Essaouira soucieux actuellement de l’après Covid-19.
« Personne ne peut prétendre disposer actuellement d’une visibilité sur la situation du secteur du tourisme après le confinement. Il est clair que le déconfinement ne signifie pas une reprise d’activité, je dirai même que cela sera beaucoup plus difficile. Essaouira vit principalement du secteur du voyage, et tant que les vols sont bloqués, les choses seront dures à vivre pour l’activité touristique. La situation de nos employés après juin 2020 nous préoccupe : y aura-t-il d’autres mesures pour nous aider à garder nos salariés sachant que nous devons faire face à d’autres charges ? Pour être réaliste, je dirai que nous avons un long chemin à parcourir car fin juin ne sera pour nous que le début d’une bataille pour la survie de nos business », nous a déclaré Leila Boudad, présidente de l’Association des restaurateurs à Essaouira.
Les réflexions et les propositions vont bon train dans le milieu des professionnels du tourisme à l’échelle nationale. Face à un contexte international flou et instable sur le plan sanitaire, on prône, à moyen terme, l’optimisation d’un produit adapté au marché interne.
« Il y a tout un travail qui se fait actuellement entre le ministère du Tourisme d’une part, l’ONMT précisément, et les CRT et CPT d’autre part. On travaille déjà en commun, selon les spécificités de chaque région et de chaque destination touristique, sur les segments d’offres à promouvoir et les produits à développer à l’adresse du marché national », nous a déclaré Mouhsine Chafai El Alaoui, délégué provincial du ministère du Tourisme à Essaouira.
D’après la synthèse de la vidéo-conférence ayant réuni l’ONMT, les CRT et les CPT, les GRIT « ont néanmoins exprimé leur détermination à surmonter cette crise grâce à la synergie des efforts et la présence post-crise de l’ONMT ». Les propositions ont essentiellement porté sur le besoin d’amorcer une reprise de l’activité d’une manière totalement innovante d’une part, et la nécessité de préparer un discours cohérent et adéquat pour une prise de parole au moment opportun d’autre part.
Notant l’incertitude liée à la fermeture des frontières et la nécessité de se focaliser sur le tourisme interne comme premier levier de relance de l’activité au lendemain de la fin de la pandémie, les opérateurs touristiques ont exprimé le besoin de disposer d’informations quantitative et qualitative qui donneraient un topo du potentiel du tourisme national pour pouvoir proposer des packages plus adaptés au marché national.
« L’élaboration de packages destinés au client marocain doit se faire en étroite collaboration avec les hôteliers, restaurateurs et transporteurs en vue de faire travailler toute la chaîne d’activités du secteur », a suggéré Leila Boudad.
Mogador compte 30 restaurants classés avec plusieurs centaines de salariés dont la moitié risque de se trouver en chômage même avec la reprise des activités.
« L’Etat a pris une noble initiative envers les TPME, mais qu'arrivera-t-il si la reprise ne se fait pas comme voulu? Qu'est-ce qui pourrait arriver à toutes ces entreprises si cela devait aller au-delà des trois mois, devront-elles mettre la clé sous le paillasson ? Imaginez le nombre de chômeurs qui vont tous se retourner vers l'informel justement », a tenu à préciser un restaurateur à Essaouira tout en sollicitant l’accompagnement de l’Etat jusqu’à la sortie de crise.
La question de l’informel revient en force chez les opérateurs touristiques d’Essaouira lourdement et longtemps touchés par la concurrence déloyale des hôtels et restaurants non classés ou autorisés.
« Ce sont les établissements œuvrant dans le formel qui subissent actuellement les effets de la crise : loyers, salaires, charges sociales, assurances, impôts, entre autres. Par contre, les gens qui travaillent dans l’informel se sont tout simplement contentés de se confiner tranquillement en attendant une reprise. L’Etat doit impérativement assumer toute sa responsabilité à cet effet, il y a des investissements à protéger, sinon on se retrouvera avec des faillites à gérer », s’est indigné un restaurateur à Essaouira.
Selon certains opérateurs touristiques à Mogador, un changement d’activité est à prévoir de la part de certains hôteliers ou restaurateurs. On risquera alors de voir des restaurants se transformer en spa ou en toute autre activité pouvant attirer le client marocain.
« Une grande partie de nos hôtels et restaurants seront contraints de rester fermés pour le reste de l’année en cours. En ce qui me concerne, je m’attends à brader mes prix (50 %) et à réduire mon personnel (10 personnes). Je ne ferai travailler que 4 personnes à tour de rôle pour un salaire de 4 heures par jour, car je pense ouvrir 5 heures maximum par jour », nous a déclaré, non sans regret, un restaurateur à Essaouira.
Le tourisme, secteur dépendant essentiellement de la libre mobilité des personnes à travers le monde, est en stand-by depuis mi-mars suite à la fermeture des frontières de nombreux pays dans le cadre d’une politique protectionniste qui privilégie le sanitaire à l’économie.
Certes, la priorité actuellement est la lutte contre la propagation du coronavirus en se basant sur les mesures préventives qui engagent tout le monde, mais il faudra quand même commencer à penser à l’après Covid-19 surtout pour l’activité touristique qui génère des centaines de milliers d’emplois stables et provisoires et draine des devises.
A Essaouira, ville dont l’économie dépend essentiellement du tourisme, les opérateurs touristiques ont accueilli avec beaucoup de liesse et de soulagement les mesures prises par le Comité de veille économique constitué par SM le Roi Mohammed VI pour faire face aux effets économiques de la crise sanitaire du Covid-19.
Indemnités mensuelles de 2000 DH durant trois mois pour les salariés déclarés à la CNSS et ayant perdu leurs emplois, report des déclarations fiscales et ligne de garantie pour les crédits de fonctionnement au profit des petites et moyennes entreprises en difficulté, des mesures, entre autres, qui ont fortement soulagé les GRIT d’Essaouira soucieux actuellement de l’après Covid-19.
« Personne ne peut prétendre disposer actuellement d’une visibilité sur la situation du secteur du tourisme après le confinement. Il est clair que le déconfinement ne signifie pas une reprise d’activité, je dirai même que cela sera beaucoup plus difficile. Essaouira vit principalement du secteur du voyage, et tant que les vols sont bloqués, les choses seront dures à vivre pour l’activité touristique. La situation de nos employés après juin 2020 nous préoccupe : y aura-t-il d’autres mesures pour nous aider à garder nos salariés sachant que nous devons faire face à d’autres charges ? Pour être réaliste, je dirai que nous avons un long chemin à parcourir car fin juin ne sera pour nous que le début d’une bataille pour la survie de nos business », nous a déclaré Leila Boudad, présidente de l’Association des restaurateurs à Essaouira.
Les réflexions et les propositions vont bon train dans le milieu des professionnels du tourisme à l’échelle nationale. Face à un contexte international flou et instable sur le plan sanitaire, on prône, à moyen terme, l’optimisation d’un produit adapté au marché interne.
« Il y a tout un travail qui se fait actuellement entre le ministère du Tourisme d’une part, l’ONMT précisément, et les CRT et CPT d’autre part. On travaille déjà en commun, selon les spécificités de chaque région et de chaque destination touristique, sur les segments d’offres à promouvoir et les produits à développer à l’adresse du marché national », nous a déclaré Mouhsine Chafai El Alaoui, délégué provincial du ministère du Tourisme à Essaouira.
D’après la synthèse de la vidéo-conférence ayant réuni l’ONMT, les CRT et les CPT, les GRIT « ont néanmoins exprimé leur détermination à surmonter cette crise grâce à la synergie des efforts et la présence post-crise de l’ONMT ». Les propositions ont essentiellement porté sur le besoin d’amorcer une reprise de l’activité d’une manière totalement innovante d’une part, et la nécessité de préparer un discours cohérent et adéquat pour une prise de parole au moment opportun d’autre part.
Notant l’incertitude liée à la fermeture des frontières et la nécessité de se focaliser sur le tourisme interne comme premier levier de relance de l’activité au lendemain de la fin de la pandémie, les opérateurs touristiques ont exprimé le besoin de disposer d’informations quantitative et qualitative qui donneraient un topo du potentiel du tourisme national pour pouvoir proposer des packages plus adaptés au marché national.
« L’élaboration de packages destinés au client marocain doit se faire en étroite collaboration avec les hôteliers, restaurateurs et transporteurs en vue de faire travailler toute la chaîne d’activités du secteur », a suggéré Leila Boudad.
Mogador compte 30 restaurants classés avec plusieurs centaines de salariés dont la moitié risque de se trouver en chômage même avec la reprise des activités.
« L’Etat a pris une noble initiative envers les TPME, mais qu'arrivera-t-il si la reprise ne se fait pas comme voulu? Qu'est-ce qui pourrait arriver à toutes ces entreprises si cela devait aller au-delà des trois mois, devront-elles mettre la clé sous le paillasson ? Imaginez le nombre de chômeurs qui vont tous se retourner vers l'informel justement », a tenu à préciser un restaurateur à Essaouira tout en sollicitant l’accompagnement de l’Etat jusqu’à la sortie de crise.
La question de l’informel revient en force chez les opérateurs touristiques d’Essaouira lourdement et longtemps touchés par la concurrence déloyale des hôtels et restaurants non classés ou autorisés.
« Ce sont les établissements œuvrant dans le formel qui subissent actuellement les effets de la crise : loyers, salaires, charges sociales, assurances, impôts, entre autres. Par contre, les gens qui travaillent dans l’informel se sont tout simplement contentés de se confiner tranquillement en attendant une reprise. L’Etat doit impérativement assumer toute sa responsabilité à cet effet, il y a des investissements à protéger, sinon on se retrouvera avec des faillites à gérer », s’est indigné un restaurateur à Essaouira.
Selon certains opérateurs touristiques à Mogador, un changement d’activité est à prévoir de la part de certains hôteliers ou restaurateurs. On risquera alors de voir des restaurants se transformer en spa ou en toute autre activité pouvant attirer le client marocain.
« Une grande partie de nos hôtels et restaurants seront contraints de rester fermés pour le reste de l’année en cours. En ce qui me concerne, je m’attends à brader mes prix (50 %) et à réduire mon personnel (10 personnes). Je ne ferai travailler que 4 personnes à tour de rôle pour un salaire de 4 heures par jour, car je pense ouvrir 5 heures maximum par jour », nous a déclaré, non sans regret, un restaurateur à Essaouira.