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Pour certains observateurs, cette subvention renvoie à ce qui se passait dans les pays de l’Est, qui monopolisaient tout, y compris la culture qu'ils subventionnaient pour qu'elle reste au service du parti unique au pouvoir !
Si alors la subvention vise la promotion du théâtre, celle-ci requiert beaucoup plus que de distribuer l'argent des contribuables chaque année à gauche et à droite pour la bonne conscience. Une simple opération de calcul s'impose : combien d'argent, l'Etat a déboursé depuis que cette subvention existe et combien de pièces de théâtre ont réussi à se faire au moins remarquer ? Aucune ou presque. Combien de pièces ont-elles défendu les valeurs de la liberté, de la tolérance et contribué à la lutte contre l'obscurantisme et autres phénomènes qui risquent de saper les fondements de notre société ?
Il faut encourager les arts, certes. Mais il faudrait certainement changer de vision et d'approche afin de permettre l'éclosion d'une véritable industrie du théâtre qui puisse faire éclore de véritables talents et non des opportunistes qui attendent chaque année cette manne pour réaliser d'autres objectifs plutôt qu'une bonne pièce de théâtre ? Certaines troupes privilégiées, il faut le dire, ont presque toujours eu droit à ce petit pactole et l'on se demande comment, puisqu'elles sont quasiment absentes ou dans le meilleur des cas, leurs « patrons » n'honorent pas leurs engagements vis-à-vis des comédiens. Dans les années précédentes, quand le théâtre vivait son âge d'or, il n'existait pas de subventions, encore moins, les moyens logistiques et techniques d'aujourd'hui. Pourtant, la production théâtrale était prolifique et d'une très grande qualité artistique. Tout le monde garde à l'esprit ces troupes inoubliables qui avaient pour noms Al Wafa, Maâmora, Masrah Annas, etc. A l'époque, les gens du théâtre se croyaient investis d'une mission noble. Celle-ci est toujours noble aujourd'hui, mais les gens du théâtre qui doivent la remplir se font de plus en plus rares..
D'aucuns avancent que le public boude les salles de théâtre. C'est vrai en quelque sorte, mais s'est-on posé la question pourquoi? Tout simplement parce que la qualité n'y est plus. On ne peut plus avancer le manque de scènes de représentation comme c'était le cas il y a quelques années. Aujourd'hui, dans tous les complexes culturels, il existe une scène et il faut seulement savoir la mettre à profit. C'est dans ce sens que la promotion du théâtre est loin d'être garantie par le biais d' une quelconque subvention si consistante soit-elle. Il faudra plutôt revoir la question à la source et penser encourager l'exercice du théâtre à l'école et dans les maisons de jeunes. C'est là où il faut agir.