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Dans cette dernière catégorie, la farine fait preuve d'une certaine retenue : seuls 20 centimes d'augmentation sont venus obérer la bourse des usagers. Qu'ils soient particuliers ou professionnels, tous devront débourser plus s'ils veulent continuer à produire leur pain béni et autres brioches ou en acheter en boulangeries-pâtisseries comme cela se fait de plus en plus. Du moins au sein de cette classe moyenne que le discours officiel vante tant.
Quant aux autres produits dont les prix ont flambé, ils semblent vouloir déstabiliser plus profondément les budgets de familles qui ne savent plus où donner de la tête. Partir en vacances en cette veille du mois de Ramadan qui tendra vite la main à une rentrée scolaire dont les frais ont déjà augmenté dans les écoles et instituts privés, tient de la gageure. Voire du parcours de combattant. Entre autres produits qui rentrent dans cette catégorie figurent le thé, le beurre, l'huile et le concentré de tomates. La valse-hésitation du premier tient même du casse-tête chinois, tellement elle est sinon incompréhensible ou du moins injustifiée.
Déclinées par marques, ces augmentations qui oscillent entre 5 centimes et 1 DH, frisent le non-sens. Du moins chez les adeptes de la logique économique pour qui tout renchérissement des produits importés n'est justifiable que par trois choses : les prix à l'international, les impôts et taxes locaux et les tensions sur le marché récepteur. Ces trois variables n'ayant pas changé outre mesure, il est donc anormal qu'au final, le consommateur paie davantage. Mais il le fera désormais : le thé " Jmel " qui coûtait 13 DH coûte en effet 13,75 DH ; " Sebaâ " qui coûtait 15 DH a pris 25 centimes de plus, " Souiri " est passé de 11,50 DH à 11,87 DH ; " Soltane " dont le prix était de 15 DH est passé à 15,25 et le reste à l'encan. Le pis, c'est que tous les commerçants nous ont affirmé qu'ils ne peuvent attester de la validité des augmentations qu'ils pratiquent, puisque leurs fournisseurs refusent de leur délivrer les factures à même de pouvoir les protéger contre les descentes éventuelles des brigades de contrôle qui reprennent généralement du service durant le mois du jeûne. Aussi, est-ce en catimini et à la tête du client qu'ils agissent, faisant payer un peu plus aux uns qu'aux autres.
Pour ce qui est de la margarine, ses prix ont carrément pris l'ascenseur. A titre d'exemple la marque " Angkor " coûte désormais 42,50 DH le kilo et " La Hollandaise " 38 DH. L'huile a fait de même, passant de 15 DH le litre à 19,50 DH, soit une augmentation de 4 DH et demi. " Enorme ", voire " insupportable " selon certaines sources quand on sait que les revenus sont plutôt tirés vers le bas que vers le haut et que le Dahir sur l'échelle mobile des salaires qui n'a jamais été appliqué avec constance et sérieux a été enterré en grande pompe par l'actuel Code du travail. Mais il y a pire : les fruits et légumes qui enregistrent généralement des baisses en pareille période vont reprendre leurs augmentations à la veille du mois de Ramadan. Lequel s'annonce donc aussi chaud que les températures aoûtiennes.