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Selon l’organisation internationale d’études économiques, la réforme des échanges de services peut renforcer les chaînes de valeur mondiales et les performances économiques et profiter largement aux consommateurs du monde entier.
« L’amélioration des politiques commerciales en matière de services peut stimuler la croissance inclusive de l’économie en favorisant l’accès à l’information, aux compétences, à la technologie, aux financements et aux marchés, qui sont la clé du succès d’une économie mondiale où le numérique occupe une place grandissante, a expliqué l’OCDE.
Du nouveau rapport, il ressort que les services génèrent plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial, emploient la plus grande partie des travailleurs et créent la plupart des nouveaux emplois dans le monde. Le document a toutefois précisé qu’ils restaient soumis à des restrictions des échanges dans des secteurs comme les télécommunications, les services financiers, les transports, la logistique et les services professionnels.
Globalement, l’OCDE a estimé que les coûts des obstacles aux échanges et à l’investissement dans les secteurs de services demeuraient élevés. A ce propos, des analyses récentes de l’organisation ont indiqué qu’ils dépassaient largement les droits de douane moyens sur les produits échangés. «Les consommateurs et les entreprises assument le coût de ces restrictions qui peut être chiffré comme s’il s’agissait d’une taxe sur les ventes », a noté l’organisation.
Evoqant le cas des secteurs comme les transports, la logistique et la construction, l’organisation a fait observer que « la majoration des prix qui en résulte est estimée à 20% en moyenne, mais atteint près de 80 % dans certains pays, imposant ainsi des coûts supplémentaires considérables aux entreprises manufacturières et en définitive aux consommateurs ». Et de souligner que les formalités administratives à remplir sur les marchés de services induisaient souvent des coûts supplémentaires pour les exportateurs qui cherchent à entrer sur plusieurs marchés - on estime à 40 % environ l’équivalent tarifaire ad valorem des différences de réglementation.
Selon l’OCDE, les PME seraient les premières à bénéficier de l’ouverture des marchés de services. « Bien souvent, les PME pensent qu'il est au-delà de leurs capacités de recenser les exigences réglementaires de chaque pays, d'adapter leurs méthodes de production et de réunir les documents attestant de leur mise en conformité. La réduction des coûts d’entrée sur le marché contribuerait à améliorer l’inclusivité des échanges de services en permettant à davantage de PME de saisir les opportunités qui se présentent à l’échelle mondiale », peut-on lire.
« La réforme des politiques et des échanges de services peut doper les PME, réduire les coûts des échanges, renforcer l’économie numérique et contribuer à ce que la mondialisation profite à tous », a soutenu le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, notant que « l’accès aux chaînes de valeur mondiales passe par des marchés de services ouverts et bien réglementés ».
Au final, le rapport fait une série de recommandations. L’organisation propose notamment aux pays de procéder à des réformes coordonnées des politiques relatives aux échanges de services et des réglementations.
Ces réformes consistes à réduire les restrictions touchant l’entrée sur le marché et la circulation des professionnels, qui créent une discrimination à l’encontre des prestataires de services étrangers ; adopter des réformes stratégiques dans tout le spectre des politiques d’échanges, d’investissement et de concurrence afin de faciliter les échanges de services ainsi que cibler les obstacles présents dans les secteurs des transports et de la logistique pour réduire les coûts des échanges.