Le sociologue et historien Elkbir Atouf signe un nouveau livre: Les mouvements migratoires internes du Maroc colonial

Le sociologue et historien Elkbir Atouf vient de signer un nouvel ouvrage intitulé «Migrations, représentations et sociologie rurale dans l’histoire du Maroc».
A travers ce livre, le chercheur nous plonge dans l’histoire des mouvements migratoires internes du Maroc colonial pour mieux comprendre l’émigration/l’immigration marocaine, un phénomène dont il s’est fait une spécialité et ses conséquences sur le processus migratoire mondialisé du Maroc contemporain et actuel.
«Dans ce livre, l’auteur tente de retracer l’histoire des mouvements migratoires internes du Sud vers le Nord du Maroc colonial pour mieux approcher la naissance des premiers bidonvilles (casablancais)», peut-on lire au verso du livre.
Un choix plutôt judicieux à bien des égards. En effet, le sujet de recherche exposé dans cet ouvrage de 120 pages n’est pas fortuit. D’après Elkbir Atouf, il est justifié par deux faits qu’il estime «majeurs» et «indéniables» : le manque d’études sur l’histoire de l’émigration/l’immigration marocaine de 1830 à 2011 et l’absence totale de la dimension historique et sociologique dynamique et synthétique liant les sociétés d’origine avec les pays d’accueil marqués par l’installation définitive.
Ainsi, le lecteur appréciera au fil des pages regroupées en quatre chapitres, données, références et explications censées l’éclairer sur les migrations marocaines internes et l’exode rural du Sud vers le Nord et notamment vers la ville de Casablanca. Mais aussi sur le rôle de l’émigration/immigration dans la redynamisation du développement ou encore les changements socioculturels et ses conséquences sur l’identité culturelles des migrants.
Spécialiste de l’émigration/l’immigration, Elkbir Atouf est l’auteur de plusieurs travaux scientifiques publiés dans des ouvrages collectifs et revues internationales. Le présent ouvrage est aussi un prétexte pour s’intéresser aux «changements socioculturels dans la situation migratoire et ses conséquences sur l’identité culturelle migratoire».
Comme pour rendre hommage à Paul Pascon, Elkbir Atouf consacre ses dernières notes au fondateur et « marocanisateur » de la sociologie rurale. Ce, à travers l’étude de son patrimoine scientifique et sociologique dédié à la campagne marocaine.
Enseignant-chercheur à l’Université Ibn Zohr d’Agadir, il a notamment signé deux livres édifiants. Le premier, «Aux origines historiques de l’immigration marocaine en France (1910-1963)», est paru en 2009 aux éditions Connaissances et savoirs. Publié l’année dernière aux éditions Ircam, le second s’intitule «L’histoire de l’émigration marocaine au bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (1917-1987)».
Elkbir Atouf est détenteur d’un doctorat français en histoire sociale contemporaine (2002) et d’un D.E.S.S. en sociologie (Paris-1993). Il est membre de plusieurs laboratoires et centres/groupes de recherches, à l’image de «L’ORMES», «Etudes sahariennes» ou encore «Les sciences sociales ». Après avoir longtemps collaboré avec plusieurs organismes publics et privés notamment en France ainsi qu’en Europe, il a choisi de poursuivre ses recherches au sein de l’Université Ibn Zohr d’Agadir.
«Migrations, représentations et sociologie rurale dans l’histoire du Maroc» est une publication du Laboratoire recherche sociétés sahariennes.