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Robendra Shankar à sa naissance (7 avril 1920) dans la ville de Vârânasî ou Bénarès, un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous au bord du Gange puis Robu en son enfance et enfin plus tard et définitivement Ravi, est triple lauréat des Grammy Awards. Il avait vu son dernier album The Living Room Session, Part 1, la veille de son opération à laquelle il n’a pas survécu être nommé pour un Grammy.
Son dernier concert, il l’a donné au début du mois dernier (4 novembre), quand il avait touché une dernière fois en public au sitar accompagné en cela de sa fille cadette, une compositrice sur les traces de son père, Anoushka Shankar, à Long Beach. Il est également le père de Geetali Norah Jones-Shankar qu’il a eu avec la productrice américaine Sue Jones. Plus célèbre sous le sobriquet de Norah Jones, la demi-sœur d’Anoushka Shankar, est une chanteuse, musicienne, interprète de jazz et actrice américaine. Ravi Shankar, est aussi l’oncle d’Ananda Shankar un musicien pop, né ô ironie du sort un 11 décembre 1942 et décédé le 26 mars 1999. Ravi Shankar n’est pas qu’un « ambassadeur mondial de l’héritage culturel de l’Inde », comme l’a déclaré le Premier ministre indien, Manmohan Singh à l’annonce de sa mort. Il avait, de Bombay à la Californie où il vivait en passant par les quatre coins du globe, influencé énormément l’art universel et plus particulièrement la musique qu’elle soit occidentale, asiatique ou autre.
De nombreux artistes de par le monde, qui l’ont côtoyé s’en sont inspirés à commencer par les Beatles et plus particulièrement George Harrison, Brian Jones des Rolling Stones, John Coltrane le jazzman, Robbie Krieger (Doors), le grand violoniste classique Yehudi Menuhin et tant d’autres encore.
Ce fils d’une famille brahmane, caste la plus noble de la société indienne, avait participé à l’essor du mouvement hippie en se produisant à de nombreux concerts dans les années soixante. Ce parrain de la world music comme le surnommait G. Harrison avait chanté aux côtés d’icones de la musique comme Janis Joplin et Jimi Hendix et notamment à Monterrey ou à Woodstock devant un parterre d’un demi million de fans de la musique de l’époque.
La capitale spirituelle du Royaume, il la connaissait. Les festivals des musiques sacrées de Fès ne lui étaient pas étrangers.