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Le séisme, le plus meurtrier depuis 30 ans, a également fait 34 disparus, selon un nouveau bilan provisoire mardi du centre de coordination des secours de L’Aquila, la ville la plus touchée. Quarante morts n’ont pas encore été identifiés.
A San Cisto, sur un grand parking un peu à l’écart du centre de L’Aquila, des dizaines d’habitants ont passé la nuit de lundi à mardi dans leur voiture pour se protéger d’une température glaciale.
«Nous n’avons eu qu’un café. Personne ne s’occupe de nous», s’énerve Giovanni. «J’ai eu très froid. C’est terrible», se plaint un autre sans-abri. Un jeune couple avec son bébé de trois mois a passé sa deuxième nuit dans sa voiture, préférant quitter sa maison dès que la terre l’a fait vaciller dans la nuit de dimanche à lundi.
Petit miracle de cette tragédie, une jeune étudiante de 24 ans, Marta Valente, a eu la chance d’être retrouvée vivante et en bonne santé dans la nuit de lundi à mardi après avoir passé 23 heures sous les décombres d’un édifice de quatre étages.
Un jeune étudiant grec a en revanche été retiré mort des décombres, selon le ministère grec des Affaires étrangères.
Plus de cent personnes ont été sorties vivantes des décombres au cours de la journée de lundi, selon les pompiers.
Quelque 280 répliques ont eu lieu depuis le séisme qui s’est produit lundi à 03h30 (01h30 GMT) d’une magnitude du moment de 6,2 et dont l’hypocentre se situait sous la ville de L’Aquila.
Le nombre de sans-abri évalué dans un premier temps à 50.000 a été nettement revu à la baisse mardi à 17.000.
Beaucoup de quartiers de L’Aquila n’ont plus l’électricité, plus d’eau et les services de secours n’ont pas encore eu la possibilité d’installer partout des cantines mobiles ou des WC chimiques.
Une dizaine de casernes, stades ou gymnases ont été aménagés en centres d’accueil et des tentes ont été montées pour les réfugiés.
Beaucoup d’habitants de cette cité médiévale du XIIIe siècle, bourgeoise et commerçante, avaient cependant commencé à quitter les lieux dès lundi matin. Une valise à la main, une couverture sur les épaules pour se réfugier chez de la famille ou des amis. «C’était l’apocalypse, vingt secondes d’enfer, c’était très long. Ma maison est détruite», a raconté une habitante, Maria Francesco, peu après la secousse qui a frappé L’Aquila (60.000 habitants), capitale de la province montagneuse des Abruzzes (à environ 100 km au nord-est de Rome), ainsi que plusieurs bourgs environnants, dont Onna.
D’Onna, village martyr, il ne reste qu’un énorme tas de gravats et des maisons comme éventrées par un bombardement, une tragédie qui a fait 40 morts sur les 300 personnes qui y vivaient.
Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, qui a décrété l’état d’urgence, était attendu sur place à la mi-journée alors que 5.000 personnes participent aux secours.