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Il avait déjà démenti mercredi matin un report du scrutin, à l’occasion de l’installation à Nouakchott d’une commission électorale. Dans un entretien en français, toujours sur France 24, il s’est refusé à confirmer sa candidature à la présidentielle, attendue par de nombreux observateurs: «je ne doute pas, je suis en train de réfléchir à la possibilité de me présenter». Il a indiqué vouloir «réfléchir, bien réfléchir et prendre une décision définitive».
Cette élection anticipée, voulue par la junte, est prévue 10 mois après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu (en 2007) du pays. Un ensemble de partis ont déjà annoncé qu’ils boycotteraient cette élection. Des rumeurs persistantes évoquaient ces derniers jours la possibilité d’un report de l’élection pour donner le temps à des médiateurs de convaincre les opposants d’y prendre part. Depuis plusieurs semaines, les opposants au putsch regroupés au sein du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) accusent le chef de la junte, meneur du coup d’Etat, de «mener campagne» depuis des mois à travers le pays.
Le parti d’Ahmed Ould Daddah, chef de l’opposition sous le régime du président déchu Ould Cheikh Abdallahi, boycottera également le scrutin. M. Ould Daddah avait initialement soutenu le putsch, avant de s’opposer au pouvoir militaire.
Lundi, l’Union européenne a officiellement suspendu pour deux ans sa coopération avec la Mauritanie en raison du putsch, «les représentants de la junte» n’ayant «pas présenté de propositions, ni d’engagements satisfaisants» pour un retour à l’ordre constitutionnel. Toutes les aides sont suspendues, excepté l’aide humanitaire et l’appui direct à la population.
L’UE demande une «sortie de crise consensuelle» et la mise en place d’un cadre électoral «permettant la tenue d’élections présidentielles libres, transparentes et représentatives, organisées par des institutions crédibles, sous l’égide d’un gouvernement neutre». Le tout doit aboutir à un «retour complet à l’ordre constitutionnel», c’est-à-dire l’arrivée au pouvoir d’un «chef d’Etat légitime» et le respect de la Constitution.