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Placée cette année sous le signe "Les femmes dans un monde de travail en évolution: une planète 50-50 à l'horizon 2030", cette Journée est une occasion idoine pour dresser le bilan des progrès réalisés par la femme marocaine, appeler au changement et célébrer les actes de courage et de détermination accomplis et le rôle extraordinaire qu’elle a joué dans l’histoire de notre pays.
En s'impliquant corps et âme dans le parcours de la lutte pour l'affranchissement de la patrie du joug du colonialisme et le recouvrement de son indépendance, elle a, en effet, su marquer d'une empreinte indélébile notre mémoire collective.
Tout au long des années de lutte, elle a assuré des rôles précurseurs, se plaçant sans cesse à l'avant-garde des événements majeurs et des luttes menées par l'ensemble des composantes du peuple marocain pour briser les chaînes coloniales françaises et espagnoles, et dénonçant de vive voix toute forme d'injustice quelle qu’elle soit.
L'histoire retient à cet égard qu'un noyau de l'action féminine contre l'occupation s'est formé à travers la forte implication des femmes dans les cellules de guérilla, l'hébergement des réunions du Mouvement de résistance, la participation à plusieurs batailles (El Herri, Anoual, Bougafer) mais aussi en prodiguant des soins aux blessés et en transmettant des informations utiles à la direction de la résistance.
Les annales du Mouvement national gardent ainsi les noms de Fatima-Zahra Bent Moulay Hassan Belghiti, première martyre tombée lors de la manifestation du Mechouar à Marrakech (15 août 1953), de Malika El Fassi, unique femme signataire du Manifeste de l'Indépendance (11 janvier 1944), et de tant d'autres femmes qui ont mené la résistance dans les montagnes et les zones reculées.
De même, la femme s'est engagée, sitôt l’indépendance recouvrée, dans l'action partisane et associative dans l'objectif de réaliser un développement global qui touche tant le domaine politique, économique que social et culturel.
L'accession aux hautes charges gouvernementales et au statut de mandataires du peuple au sein du Parlement et des différents conseils élus constitue certainement un motif d'orgueil pour les femmes marocaines comme l'est leur nomination, de plus en plus perceptible, aux postes de walis, gouverneurs, ambassadeurs, consuls généraux ou encore leur élection en tant que maires.
Il n’en demeure pas moins que si la femme marocaine a bénéficié, au cours des dernières années, de plusieurs réformes institutionnelles et sociétales lui garantissant des droits de plus en plus élargis et favorisant son émancipation et sa contribution au développement du pays, sur le plan quantitatif, sa présence sur le marché du travail n'a guère bénéficié de ces évolutions, normalement favorables. Au contraire, elle a même régressé.
La participation de la femme marocaine au marché du travail demeure, en effet, caractérisée par son niveau relativement bas en comparaison avec d'autres pays, aussi bien développés qu'en voie de développement. L'élargissement de l'accès à la scolarisation a certainement contribué à cette évolution en réduisant le taux d'activité des femmes en âge de scolarisation, mais ce n’est certainement pas le seul facteur qui explique cette réduction.
Bien que la main-d’œuvre féminine ait connu une croissance assez régulière, les inégalités liées au genre se sont intensifiées, notamment du point de vue de la rémunération et des conditions de travail.
Les femmes marocaines rencontrent, en effet, des obstacles relatifs au renforcement de leur statut économique et à leur statut de chef d'entreprise. Ces obstacles englobent la discrimination au niveau de l'enseignement, de la formation, de l'embauche, de l'accès au crédit, du droit de posséder ou d'hériter d'une propriété foncière, mais aussi des rémunérations moins élevées et des responsabilités domestiques plus importantes.