Le sans-papiers persona non grata en Arabie Saoudite

200.000 personnes en situation irrégulière expulsées en trois mois


Libé
Jeudi 30 Mai 2013

Le sans-papiers persona non grata en Arabie Saoudite
Des dizaines de milliers de travailleurs en situation irrégulière se préparent à quitter l’Arabie Saoudite avant l’expiration le 3 juillet d’une amnistie royale, mais tous rêvent déjà d’un retour dans le royaume pétrolier. Depuis le début de l’année, les autorités saoudiennes ont annoncé de nouvelles réglementations visant à traquer les immigrés en situation irrégulière. Elles exigent que les expatriés travaillent exclusivement chez celui qui leur a fourni le visa de travail. Début avril, le roi Abdallah Ben Abdel Aziz a cependant accordé un sursis de trois mois aux travailleurs étrangers pour régulariser leur situation ou quitter le royaume, et éviter ainsi de figurer sur une liste noire ou risquer une peine de prison et une amende. Les autorités expliquent ces nouvelles réglementations par une volonté de réduire le nombre de travailleurs immigrés dans le pays de quelque 27 millions d’habitants, pour favoriser l’emploi des Saoudiens. La pratique du parrainage des expatriés, dénoncée par les organisations de défense des droits de l’Homme, est une affaire juteuse pour beaucoup de Saoudiens qui peuvent se livrer à un trafic de visas de travail. Les files s’allongent également devant les ambassades d’Inde, du Bangladesh, d’Indonésie et des Philippines, les travailleurs cherchant à renouveler leur passeport ou régulariser leurs papiers avant l’expiration du délai.
Selon les autorités, plus de 200.000 personnes en situation irrégulière ont été expulsées au cours des trois derniers mois. L’Arabie saoudite compte 8 millions de travailleurs étrangers selon des chiffres officiels et le nombre des clandestins est estimé à deux millions.
Selon le ministre du Travail Adel Fakih, deux millions de Saoudiens sont au chômage, dont beaucoup de diplômés et de femmes. Mais de l’aveu même du ministre, les Saoudiens rechignent à occuper des postes subalternes et mal payés, occupés par quelque six millions d’étrangers.


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