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Qualifié pour les quarts de finale avec une victoire 6-7, 3-6, 6-4, 6-4, 6-4 sur son compatriote Nicolas Almagro, l'Espagnol a enfin donné un successeur à Henri Cochet, le dernier joueur à avoir réalisé un tel triplé dans un tournoi du Grand Chelem, en 1927 à Wimbledon, il y a... 86 ans.
Ça fait longtemps, mais la statistique a laissé Robredo de marbre. "Je m'en fous!", a-t-il assuré, prenant par surprise les nombreux journalistes venus à sa rencontre pour recueillir la parole du survivant.
"Le record c'est bien pour la presse. Pour moi le plus important c'est d'avoir gagné. J'ai livré une grande bataille contre quelqu'un qui m'avait toujours battu en cinq rencontres. Le reste je n'y pense pas", a-t-il dit.
Une heure plus tôt, Robredo, 31 ans, avait été moins stoïque sur le court Suzanne-Lenglen lorsqu'il a éclaté en sanglots en recevant une énorme ovation du public qui a scandé "Tommy, Tommy" pendant une bonne minute.
"Le public a vraiment été génial. Je pleure souvent dernièrement, je ne sais pas pourquoi. L'émotion a été trop forte, il fallait que ça sorte. Mais ce n'est pas grave de pleurer, hein", a-t-il rapporté, étonnamment calme et serein pour décortiquer un exploit pourtant hors du commun.
Déjà mené deux sets à zéro au deuxième tour par Igor Sijsling et au troisième par Gaël Monfils, contre qui il a également sauvé quatre balles de match, l'Espagnol a encore trouvé les ressources pour renverser la vapeur, alors qu'il avait "très mal" au bras droit dès le début du match. Son come-back face à Almagro est d'autant plus incroyable qu'il a accusé un break de retard dans chacun des trois derniers sets, en étant mené 4-1 dans le troisième, 4-2 dans le quatrième et 2-0 dans la cinquième manche.
S'il a accueilli ce nouveau retour de l'enfer avec autant de détachement, c'est peut-être parce qu'il revient d'encore plus loin.
Ancien N.5 mondial, déjà quatre fois en quarts de finale à Roland-Garros en 2003, 2005, 2007 et 2009, Robredo avait plongé dans le doute et au classement ces dernières années, à cause d'un mal mystérieux aux adducteurs.
"Je n'ai même plus pu aller courir alors que j'adore ça. A chaque fois la douleur revenait. On a fini par m'ouvrir la cuisse en février 2011 et depuis je n'ai plus mal", a expliqué ce spécialiste de la terre battue.
Classé au 471e rang mondial il y a un an, il est déjà remonté au 34e rang mondial et va encore progresser au classement grâce à ce quart de finale où il retrouvera mardi "un ami", David Ferrer.
"Dans la vie, y a des hauts et des bas et on apprend plus dans les moments difficiles. Ce que j'ai vécu a été une expérience utile. Mais c'est déjà derrière moi, je n'y pense plus. J'étais déterminé à revenir, je l'ai fait, maintenant je suis déterminé à gagner chaque match qui arrive", dit-il, tout de même "très fier" de ce qu'il a accompli.