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A en croire l’information relayée par un journal paraissant dans le préside occupé, « El Faro de Ceuta », mercredi, sur son portail, « 400 Marocains bloqués à Sebta pourraient retourner ce vendredi 22 mai à leur pays ». Affirmation tenue par l'Association Residentes Ceuta qui explique à ce journal qu'un « groupe de 400 Marocains devraient rentrer dans leur pays dans des bus déjà préparés près de la (supposée NDLR) frontière, tous affrétés par le Maroc pour le retour de ses citoyens. Le nombre exact se situera entre 300 ou 400, assure-t-on, mais on explique que cela dépendra de la capacité des bus, qui devront également respecter les règles sanitaires mises en place ». A noter que le nombre des Marocains bloqués fait objet de désaccord entre le Maroc et l’Espagne. Si les responsables marocains parlent de 280 personnes, ceux espagnols évoquent plutôt 700 personnes.
La même source a indiqué que l'information n'a pas été officialisée, ni de la part du Maroc ni de la part des autorités espagnoles de Sebta, ajoutant que la même association soutient que quelques hôtels seraient déjà prêts à accueillir ceux qui rentrent au Maroc pour qu’ils y soient mis en quarantaine. Residentes Ceuta a, par ailleurs, mis un bémol quand elle a suggéré que les Marocains qui quittent Sebta sont probablement ceux qui sont originaires des villes proches du préside occupé.
« L'important est que le rapatriement commence », a affirmé Abdelmalek Mohamed, président de Residentes Ceuta, qui ajoute que « davantage de Marocains qui se trouvent à Sebta pourraient sortir de la ville la semaine prochaine ».
Et selon El Foro de Ceuta, la déléguée du gouvernement au préside occupé, Salvadora Mateos, « est en contact quotidien avec les autorités de Tétouan depuis vendredi dernier » et les autorités de Sebta attendent « une confirmation officielle du Maroc pour commencer l’opération de rapatriement.
Par ailleurs, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a souligné une fois de plus lors d’une séance plénière tenue à la Chambre des représentants et consacrée à la discussion de son exposé sur « la gestion du confinement pour l’après 20 mai » que les scenarii du rapatriement des Marocains bloqués à l'étranger sont "fin prêts et j'espère que la bonne nouvelle sera prochainement annoncée". Et encore une fois, le chef du gouvernement n’a donné aucune information en ce qui concerne les dates de ce rapatriement, même si les observateurs avancent que cela pourrait avoir lieu juste après la fête.
Le chef du gouvernement n’est pas allé loin dans ce qui devait être une justification de la décision des autorités marocaines de ne pas autoriser les Marocains bloqués à l’étranger, parmi lesquels se trouvent des parlementaires et de hauts responsables, à rentrer au pays. « C’est une décision d’Etat », a-t-il tranché avant de rappeler toutefois que des citoyens marocains sont également bloqués dans certaines villes et veulent bien rendre visite à leurs proches, mais que « le contexte du confinement sanitaire implique parfois des décisions douloureuses, mais nécessaires », a-t-il déclaré à la MAP.
Il a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement a travaillé depuis le début de la crise sur tous les scénarios du rapatriement et pris toutes les dispositions pour que cette opération se déroule dans les meilleures conditions, notamment en termes de lutte contre la propagation du virus.
Le chef du gouvernement s’est également inscrit en faux contre les allégations sur l'abandon de ces citoyens par l'Exécutif, tout en affirmant qu’elles sont « dénuées de tout fondement » et que les autorités marocaines ont mis en place des cellules de crise pour un suivi constant du dossier.
A cet égard, il a rappelé que 150 cellules d’accompagnement et de suivi ont été créées, dont une centaine au niveau des ambassades et des consulats du Royaume. De même, des lignes téléphoniques ont été mises à la disposition des Marocains bloqués ainsi que divers canaux de communication dédiés aux réclamations et à l'accès à l'information.
Selon le chef du gouvernement, près de 31.800 citoyens se trouvant dans cette situation ont été recensés, alors que les consulats et ambassades ont pris en charge les frais d'hébergement de 6.573 d'entre eux, mais aussi les frais de soins de centaines d'autres.