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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Selon ce document qui doit être soumis au vote de l’assemble générale du Conseil dans les prochains jours, les populations rurales vivent en général dans des situations d’angoisse à cause des difficultés auxquelles elles sont soumises liées particulièrement à leur mode de vie caractérisé par l’insuffisance du minimum de conditions décentes notamment dans les centres ruraux implantés sans plan d’aménagement, au manque de visibilité quant à l’avenir de leurs enfants en raison de l’accès limité à l’éducation et à la formation, à l’étroitesse des services sociaux de base qui leur sont offerts, au devenir de leurs exploitations agricoles du fait du morcellement excessif et le manque de mesures incitatives pour faciliter l’immatriculation de leurs propriétés foncières et à la précarité de l’emploi à laquelle ils sont exposés ne leur permettant pas de subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles surtout lors des périodes marquées par des sècheresses sévères. En langage des chiffres, uniquement près de 40% des maisons rurales bénéficient d’une connexion directe au réseau de l’eau potable, 1,3 million de personnes ne bénéficient pas de raccordement au réseau électrique, seulement 32% de la population rurale bénéficient d’une couverture médicale (23% des personnes bénéficient de l’AMO et 48% du RAMED), 79,4% des ruraux sont pauvres…
La Commission chargée des affaires de la régionalisation avancée et des développements rural et territorial relevant du CESE estime que la situation risque de se compliquer davantage avec les nouvelles mutations économiques et sociales. En effet, le vieillissement gagne de plus en plus la population rurale (9,7% de la population rurale, estimée à 13,5 millions d’habitants, sont âgées de 60 ans et plus) notamment avec l’accroissement de l’exode rural des plus jeunes et des plus instruits qui quittent leur milieu. Aujourd’hui, on assiste à une féminisation progressive et croissante du travail agricole dans le monde rural ainsi qu’à l’avènement dans les zones riches et à forte potentialité agricole d’une nouvelle catégorie d’agriculteurs « agro-citadins » attirés par la défiscalisation du secteur coïncidant avec le lancement du Plan Maroc Vert.
Le projet du rapport a souligné que l’intégration de l’approche genre dans la planification stratégique demeure limitée puisque les politiques publiques ne fournissent pas toujours des mécanismes opérationnels et accessibles aux femmes. De même, sur le plan de l’autonomisation économique, les femmes continuent d’être touchées par la pauvreté et l’exclusion, la discrimination et l’exploitation de manière disproportionnée particulièrement en milieu rural. La discrimination entrave l’accès aux ressources de production financières (revenu, épargne, crédit) physiques (accès à la terre, au logement, à la technologie,….). Il a noté, en outre, que la dimension mobilité sociale intergénérationnelle qui se rapporte aux déplacements des individus sur l'échelle sociale d'une génération à l’autre, demeure l’un des facteurs de blocage au développement particulièrement du monde rural. En effet, la mobilité sociale descendante est plus fréquente parmi les femmes (60,7%) et les ruraux (44,4%), comparés aux hommes (24,1%) et aux urbains (19,3%). Quant à la mobilité sociale ascendante, elle est principalement masculine et urbaine (51,1% des urbains et 14,8% des ruraux; 43,7% pour les hommes et 17,9% pour les femmes).
Pour faire face à cette situation, le CESE appelle à « un changement de paradigme et des approches de développement pour qu’ils soient centrés plus sur l’humain, que le rural ne soit plus confondu avec l'agricole et de ne plus considérer les infrastructures et les différents services sociaux, économique et environnementaux, comme des finalités en soit, mais des moyens dont la mesure de l’impact sur l’humain et le développement des populations du monde rural sont le seul indicateur de réussite des programmes et projets mis en œuvre ».