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Citant les résultats d’une enquête du Haut commissariat au plan (HCP), il a indiqué que le travail des enfants au Maroc est un phénomène principalement rural, sachant que plus de 9 enfants sur 10 (91,7%) en relèvent, la proportion des filles étant de 46,7%.
Pour faire face à ce fléau et lutter pour l’éradication du travail domestique des filles mineures, a poursuivi M. El Kindi, la stratégie de l’Association consiste à identifier ces petites filles et à négocier avec leurs parents leur réinsertion en famille et leur retour à l’école moyennant un parrainage financier allant jusqu’à 300 DH par mois, en contrepartie d’un engagement d’assurer le suivi scolaire.
Pour aider ces familles à subvenir à leurs nouvelles charges, l’association s’occupe de la totalité des frais de scolarité, des soins médicaux et du soutien scolaire, entre autres, a-t-il expliqué. Résultat: depuis 2005, grâce aux protocoles de prise en charge (bourses scolaires, aide à la scolarisation, denrées alimentaires, etc.), 350 filles mineures de la région Tensift-Al-Haouz ont pu être sauvées de cette situation, retirées du travail domestique, réinsérées dans leurs familles et ont pu retrouver le chemin de l’école, a assuré le président de l’association.
Il s’est, par ailleurs, félicité que 33 d’entre elles se trouvent cette année entre le collège et le lycée et 4 à l’université, soulignant que le suivi régulier “social et pédagogique” de ces filles est assuré jusqu’à la fin de leurs études. Une stratégie bien payante, selon lui, puisque “dans 19 communes sur les 35 que compte la région de Chichaoua où a travaillé l’association, plus personne ne donne sa fille en location”.
Cette expérience, qui a donné concrètement ses fruits, pourrait bien être généralisée dans d’autres régions, a-t-il noté, expliquant qu’”il suffit juste de s’asseoir avec les départements ministériels concernés et les Conseils régionaux et municipaux, de modéliser le travail fait et de l’améliorer si nécessaire, pour en faire bénéficier bien d’autres”.