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Le prince, qui parraine une fondation de défense de ces animaux, le "Tusk Trust", visitait une réserve naturelle dans le Kent (sud-est), où trois jeunes rhinocéros noirs ont été élevés en vue de leur réintroduction dans le milieu naturel en Tanzanie.
"Avec les éléphants, les rhinocéros sont les plus grandes victimes du braconnage", a constaté le fils aîné du prince Charles, rappelant que 245 rhinocéros noirs ont déjà été tués cette année.
On estime actuellement à 4.800 le nombre de rhinocéros noirs survivant en Afrique, et à 20.700 le nombre de rhinos blancs.
Le braconnage des rhinocéros pour leur corne, exploitée par la médecine traditionnelle asiatique, a augmenté de façon exponentielle depuis quelques années, mettant en péril le travail effectué depuis des décennies pour reconstituer la population sauvage de cet animal. Certains prêtent à la corne de Rhinocéros des vertus aphrodisiaques, voire le pouvoir de traiter des cancers, sans aucune preuve scientifique.
William s'est dit "très en colère" contre ceux qui continuent de chasser les rhinocéros en dépit de leur statut d'espèce menacé en appelant à un travail d'éducation sur le sujet.
"Mon message est simple: +arrêtez+", a-t-il lancé. Le prince a appelé les acheteurs de cornes de rhinocéros ou d'ivoire à peser les conséquences de leurs actes, sachant que "c'est quelque chose qui a été prélevée sur un animal assassiné pour que vous puissiez mettre cet objet décoratif sur votre cheminée".
La Chine, autrefois grande consommatrice, réussit assez bien à faire respecter l'interdiction de vente et de trafic de corne, depuis que son utilisation dans la médecine chinoise a été prohibée en 1993. La demande provient aujourd'hui principalement du Vietnam.
Dans la seule Afrique du Sud, qui abrite entre 70 et 80% de tous les rhinos du monde, la courbe du massacre a grimpé en flèche: treize rhinos braconnés en 2007, 448 en 2011, 245 depuis le début de l'année 2012, selon le ministère sud-africain de l'Environnement.