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Elena Salgado, âgée de 59 ans, est une gestionnaire réputée mais sa notoriété est bien moindre que celle de son prédécesseur, ancien commissaire européen chargé des questions monétaires qui dirigeait l’économie espagnole depuis 2004.
En annonçant ce remaniement, Zapatero a assigné trois objectifs à sa nouvelle équipe gouvernementale.
“Il faut anticiper la reprise de l’économie et avant tout celle de l’emploi, renforcer la cohésion territoriale de l’Espagne et aborder les changements pour qu’elle sorte renforcée de la crise avec un nouveau modèle de croissance”, a dit Zapatero lors d’une conférence de presse.
“Nous devons combattre la crise mais aussi jeter les bases de l’avenir”, a-t-il ajouté lors de son allocution à La Moncloa, le siège du gouvernement espagnol.
Ce remaniement intervient alors que l’Espagne, en pleine crise économique, connaît un chômage sans précédent depuis les années 1990, avec 3,48 millions de demandeurs d’emplois enregistrés en février.
Le taux de chômage espagnol est le plus élevé de l’ensemble des pays de l’Union européenne.
Ministre la plus expérimentée de l’équipe en place, Elena Salgado a notamment servi dans le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez, au pouvoir entre 1982 et 1996, avant de faire partie du conseil d’administration d’Abertis Telecom de 1997 à 2004.
Ses détracteurs estiment toutefois qu’elle ne possède pas l’envergure nécessaire pour le poste qui lui est confié au moment où l’Espagne connaît sa plus grave crise depuis 50 ans.
José Blanco, secrétaire général adjoint du Parti socialiste espagnol, récupère, lui, le ministère de l’Equipement en remplacement de Magdalena Alvarez.
Pedro Solbes, âgé de 66 ans, avait déjà fait savoir qu’il souhaitait quitter ses fonctions et il s’était publiquement opposé à Zapatero quand le chef du gouvernement avait proposé une hausse des dépenses publiques pour relancer l’économie.
M. Zapatero, qui tente d’apporter un nouveau souffle à une équipe en perte de popularité à l’approche des élections européennes du 7 juin, a expliqué en conférence de presse vouloir ainsi “imprimer un changement de rythme dans la lutte contre la crise économique”.
Il a souligné que ce remaniement intervient à un “moment important”, à quelques mois de la présidence espagnole de l’UE au premier semestre 2010.
Les spéculations sur ce remaniement gouvernemental allaient bon train en Espagne depuis la victoire de la droite à l’élection régionale du 1er mars en Galice et à l’approche des élections européennes.