Abdelhamid Akkar a été révoqué de son poste de président « après plusieurs interventions et médiations menées par d’anciens présidents de l’Union et d’acteurs associatifs pour transcender la léthargie de l’Union depuis son 17ème Congrès national et dont la responsabilité incombe à son président », précisent les signataires. Qui justifient leur décision par l’inaction du président révoqué face aux nombreux problèmes en suspens. L’Union condamne par ailleurs le mode de résolution choisi par Abdelhamid Akkar et qui repose sur “l’atermoiement”.
Contactés par nos soins, le président déchu n’a pas souhaité s’exprimer. Les signataires du communiqué nous ont réaffirmé qu’ils reprochent au président de l’Union des écrivains son monopole de toutes les prérogatives du bureau exécutif, tant au niveau organisationnel que décisionnel. Ils protestent également contre le refus d’Abdelhamid Akkar de laisser chacun des membres du bureau exécutif de faire le suivi ou de superviser les dossiers dont ils ont la charge.
D’autre part, l’approche classique des activités culturelles (séminaires, soirées poétiques) et la non ouverture sur les nouvelles générations d’écrivains et les nouveaux modes d’expression culturelle témoignent de la faillite de la méthode adoptée depuis son élection il y a un an, ont-ils souligné.
S’exprimant sur la légalité de sa démarche, le bureau exécutif explique qu’il “ élit le président de l’UEM” et qu’à ce titre la réunion ayant abouti à l’éviction de son président revêt un caractère “légal avec la présence de la majorité des membres” (article 9 du statut de l’Union). Et d’ajouter que le bureau “prend ses décisions à la majorité” (article 8).
Pour mettre fin à la mauvaise organisation des activités de l’Union, les signataires dudit communiqué, affirment que Abdelhamid Akkar a toujours refusé d’entériner l’idée d’élaborer une Charte de déontologie déterminant les modes de gestion et la responsabilité de chacun des membres du bureau. Sachant que, selon les signataires, l’ex-président, s’accapare à lui seul la représentativité de l’Union au sein de certaines institutions telles le CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme et le CSE (Conseil supérieur de l’enseignement).
Le communiqué est signé des membres du bureau exécutif, Abderrahim El Allam, Hassan Bahraoui, Hicham Alaoui, Mustapha Nehhal et Ahed Saïd.