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Ce développement dans l’épreuve de force entre le nouveau pouvoir soutenu par l’armée qui a destitué M. Morsi le 3 juillet, et les Frères musulmans, la formation du président déchu, intervient en pleins efforts diplomatiques pour trouver une issue politique au conflit avec la visite de plusieurs responsables étrangers.
La justice a, quant à elle, porté un nouveau coup dur aux Frères musulmans, en annonçant que leur Guide suprême Mohamed Badie, actuellement recherché, et deux autres dirigeants au moins de la puissante confrérie emprisonnés seraient jugés pour «incitation au meurtre» de manifestants.
Conforté par la mobilisation massive vendredi en réponse à l’appel de l’armée aux Egyptiens à manifester pour lui donner mandat d’en finir avec le «terrorisme», il a «chargé le ministre de l’Intérieur de prendre les décisions adéquates» face à ces sit-in, considérés comme une «menace pour la sécurité nationale».
Cet appel fait craindre une intervention imminente de la police même si aucune échéance n’a été précisée.
Washington a aussitôt appelé l’Egypte à respecter la liberté de rassemblement, tandis qu’Amnesty International dénonçait une «recette pour une catastrophe».
Mais les partisans du président islamiste déposé après des manifestations massives contre lui et depuis retenu dans un lieu secret, ont immédiatement rejeté cette menace, et retourné l’accusation de «terrorisme» contre les autorités.
Aucune tension particulière n’était toutefois perceptible à Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, le plus important des deux rassemblements pro-Morsi.
Face à l’impasse politique, les appels internationaux se multiplient en faveur d’une solution politique et d’une transition incluant toutes les parties, dont les Frères musulmans interdits pendant des décennies sous l’ancien régime de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en 2011 par une révolte populaire.
Le président américain Barack Obama va, quant à lui, dépêcher la semaine prochaine deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l’armée d’organiser des élections générales et d’accélerer un retour au pouvoir civil.
Les nouvelles autorités ont exclu que M. Morsi puisse retrouver un rôle politique quelconque, récusant la demande de ses partisans de voir le premier président élu démocratiquement du pays reprendre ses fonctions.
En revanche, le ministre des Affaires étrangères Nabil Fahmy a assuré que les islamistes pouvaient «participer à la rédaction de la Constitution et des lois électorales» à condition de cesser selon lui les violences.
Mais les Frères musulmans ne semblent cependant pas prêts à reprendre contact avec les autorités «illégitimes» selon eux et ont répété qu’ils ne dialogueraient que lorsque leurs dirigeants seraient libérés.