A M’diq, trois marins sont encore portés disparus après que leur embarcation, la «Maria Louisa» immatriculée à M’diq, a sombré le 17 février courant. Ce mardi, les conditions météos étaient très difficiles et malgré l’avis du service de sécurité de l’Office national des pêches qui, chaque matin, apporte les informations sur la situation météorologique, quatre marins de la pêche artisanale ont tout de même embarqué. Résultat : seul un marin a pu «miraculeusement» émerger des flots. Il aura ainsi lutté contre les vagues et nagé entre trois et quatre heures avant d’atteindre la côte. Transporté d’urgence à l’hôpital Mohammed VI de M’diq, la victime a pu raconter les circonstances du chavirage. Et c’est bel et bien le mauvais temps qui en est la cause. C’est entre midi et 13 heures que l’embarcation aurait éjecté les quatre occupants. Immédiatement alertée, la délégation du service de la Pêche maritime a dépêché tous les moyens nécessaires. Le service de sécurité a, quant à lui, envoyé une vedette en mer.
En étroite coordination avec l’ensemble des autorités compétentes (notamment la gendarmerie Royale qui a dépêché un hélicoptère), plusieurs recherches (air et mer) ont été entamées le jour même sans pouvoir retrouver de traces de survivants. Une deuxième opération a été effectuée le lendemain matin puis le jeudi 19 février où des plongeurs ont mené l’opération de recherche sans résultat. Selon l’enquête, l’embarcation aurait coulé à la suite du chavirage. Quant aux trois marins, ils sont toujours portés disparus…. Selon les responsables du service de sécurité de la Pêche maritime, il s’agit du premier incident du genre depuis les années 80. Une question se pose quant aux responsabilités : malgré des conditions météorologiques catastrophiques (Force 5) que les marins connaissaient puisqu’ils en sont informés tous les matins, comment ont-ils pu se retrouver en pleine mer ?