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Une récompense plus que justifiée et méritée, estime l'artiste-peintre et écrivain marocain Abderazzak Razak qui s’estime honoré, en tant qu’initiateur de ce prix, d’attribuer cette récompense à «un grand poète révolutionnaire», dit-il. Revenant sur ce personnage d’exception, l’écrivain rappelle que «les pamphlets humoristiques (du poète) sur les dictateurs du monde arabe ont séduit la multitude et harangué la foule des protestataires là où ils se trouvent». Aussi, écrit-il sur son blog, «compte tenu de son engagement de progressiste irréductible et de son parcours épineux ainsi que la combativité intellectuelle dont il a fait montre lors du «Printemps arabe», il mérite le 8e Prix Bouzghiba de l’humour».
Considéré à juste titre comme le chantre des opprimés, Ahmed Fouad Najm est un poète à l’inspiration débordante qui n’hésite pas à foncer chaque fois qu’il est question de défendre la société et en premier lieu les opprimés. Un militantisme doublé d’un courage qui lui a valu bien d’ennuis sans toutefois baisser les bras. Ahmed Fouad Najm, qui forma un tandem d’une grande influence avec Cheikh Imam (un luthiste aveugle mais qui avait le don de voir la beauté sublime que charrient les mots bien composés), s’est maintes fois attiré les foudres pour ses positions et critiques (souvent) acerbes et virulentes envers les dictateurs du monde arabe. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si celles-ci l’ont conduit un jour en prison où il purgea 18 années.
Créé en 2005 à l’initiative de Razak Abderazzak, le Prix international de l’humour sera baptisé du nom du personnage humoristique fétiche Bouzghiba. Il a déjà été décerné à sept personnalités issues d’horizons différents. En l’occurrence la sculpteuse d’origine australienne Patricia Piccinini (prix de démystification), les animateurs du programme-TV «C’Est pas Sorcier» (prix de vulgarisation scientifique), Theo Jansen, le physicien et artiste néerlandais se déclinant du courant le plus influent de l’art cinétique (l’art au service de l’écologie), Zhang Yimou, le metteur en scène chinois qui a supervisé le show inaugural de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin-2008, Larbi Sebbane (caricaturiste marocain), Derib le roi de la BD suisse et Shah Rukh Khan «the king of Bollywood», rappelle le promoteur du prix.
Il est à rappeler que le premier tome du livre monographique relatif au Prix international de l’humour a été publié au Maroc en novembre 2008 dans le but de «jeter une lumière sur l’œuvre des trois premiers lauréats. Le second consacré aux trois lauréats qui leur ont succédé a été édité en France chez Edilivre en double format papier et sous forme de livre électronique (E-book)».