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Merci. Merci Si Rachid Taoussi de nous avoir gavés en promesses toutes aussi mielleuses que pompeuses et creuses. Combien aurions-nous aimé te voir diminuer de tes prières ostentatoires et de tes déclarations exagérément contradictoires, pour ne te consacrer qu’à ton seul sujet, ce Onze national que tu promettais de placer haut, très haut, trop haut même.
Il n’y a pas longtemps, tu as fait en sorte, notre naïveté aidant, de nous faire croire que trente sept ans plus tard, une deuxième Coupe d’Afrique des nations allait, à coup sûr, tomber dans notre si maigre escarcelle. Il n’en fut rien. Mais qu’à cela ne tienne ! Tu étais là pour nous sauver d’une dépression collective, le dernier match contre l’Afrique du Sud, répétais-tu à volonté, t’a permis de mettre la main sur le noyau dur, cette ossature de l’équipe que l’on n’a pas fini de chercher. Sauf qu’aussitôt de retour au pays, tu t’es mis à convoquer, à reconvoquer. A tout chambouler. Une soixantaine de joueurs allaient défiler. Des plus familiers aux plus illustres inconnus. A telle enseigne que, dimanche à Dar es-Salaam, on s’est retrouvés avec quelques bleus. Tu t’en rendras compte, pour notre malheur, après le match lugubre et la défaite consommée. « Ils manquent d’expérience. Je ne peux pas marquer à leur place », as-tu entonné, Si Rachid, que l’on sache, c’est bien toi qui as convoqué tous ces joueurs qui manquent d’expérience et qui sont incapables de marquer. D’autres encore ne savaient pas défendre ni récupérer, ni relancer… Et l’entraîneur ? Et ce novice de staff technique dans tout cela ?
Et pourtant, la tâche était particulièrement facile. Tu ne pouvais pas faire pire qu’un certain Gerets.
Qui pourrait douter de la bonne foi d’un Taoussi, de sa bonne volonté ou de son … patriotisme ? Sauf que le football, (le sport en général) est fait d’autres choses. C’est aujourd’hui une science. Il est grand temps de le comprendre.
Il n’y a qu’à voir où en sont nos jeunes à tous les niveaux pour se dire que n’importe quel entraîneur, si « nationaliste » soit-il, ne peut rien réussir avec des seniors alors que la base est inexistante. Ce n’est pas pour rien que l’on appelle à la rescousse de vaillants Marocains évoluant sous d’autres cieux.
Alors de grâce ! Que cesse et à jamais, cette stupide rengaine qui porte aux nues «le cadre national» et le joueur local, tout en clouant au pilori l’entraîneur étranger et le Marocain jouant ailleurs. Il n’y a pas plus grosse bêtise. La preuve par Dar es-Salaam et par la Tanzanie.
Seuls la compétence et le talent priment. On doit bien se le dire.