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Et malgré la lettre que le ministère espagnole des Affaires étrangères avait adressée, par le biais du Directeur général du service extérieur, en réponse à celle du Syndicat unitaire des services espagnols affilié à l’Union marocaine du travail (SUSE-UMT), le personnel local a décidé de poursuivre son mouvement de protestation (port de brassard) qu’il a entamé depuis le 7 du mois courant.
Selon un communiqué de presse dudit Syndicat, la réponse du département concerné est insuffisante et atteste du fait que les autorités de Madrid méconnaissent le Code marocain auquel le personnel local est soumis. Aussi, le Syndicat en question a-t-il exhorté le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à mettre en place un «Livre d’or» détaillant les lois en vigueur qui doivent être respectées par les missions diplomatiques et consulaires étrangères.
Selon les estimations, plus de 500 personnes travaillent dans l’ambassade ibérique à Rabat, les consulats, les Chambres de commerce espagnoles de Tanger et Casablanca, les établissements scolaires, les instituts culturels et les hôpitaux de Tanger et de Tétouan.
Il convient de rappeler que ce mouvement de protestation s’est en déclenché suite au refus de l’administration espagnole «d’engager un dialogue social responsable et de répondre à toutes les initiatives et correspondances (déposées à Madrid) pour entamer des négociations sérieuses sur les revendications et les problèmes du personnel».
Le Syndicat y exhorte les responsables espagnols à ouvrir «des négociations urgentes en vue d’aboutir à des solutions justes et équitables aux différentes revendications du personnel». Il y est question notamment du respect des libertés syndicales, de l’application de la législation du travail, de la révision de la base salariale équitablement entre les employés exerçant la même fonction sans distinction en tenant compte de leur catégorie professionnelle et l’octroi d’une prime compensatoire aux déductions fiscales (impôt sur le revenu), pour préserver le pouvoir d’achat et le niveau du salaire net contractuel. Le Bureau syndical demande également la prise en charge par l’ambassade d’Espagne du passif fiscal lié à l’impôt sur le revenu.